L'équipementier télécoms a annoncé jeudi la suppression de 5.490 postes dans le monde, dont 1.430 en France où sont salariées 9000 personnes. Cette réduction d’effectifs s’inscrit dans un
programme de réduction des coûts de 1,25 milliard d’euros, d’ici à la fin de l’année prochaine. "Il y aura 5.490 postes supprimés" en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique "avec 3.300
suppressions de postes en Europe, dont 1.430 en France", énumère Claude Josserand, délégué central CGT. "1.430 suppressions d’emplois en France : une catastrophe humaine et industrielle", a
réagi l’intersyndicale CFDT, CGT et CFE-CGC d’Alcatel-Lucent qui précise qu’alors que la France "représente moins de 12% des effectifs du groupe", les licenciements affectent plus de 27% des
salariés. Depuis la fusion en 2006 entre la société française Alcatel et l'américaine Lucent Technologies, le nouveau groupe a lancé plusieurs plans de restructuration occasionnant des milliers
de pertes d'emplois en Europe.
En 2006, 20.000 postes ont été supprimés dans le monde, ont rappelé les syndicats, 12.500 en 2007, 4.000 en 2008, 1.000 en 2009, avant de nouvelles suppressions en 2009-2010.
"Cette situation est
d’autant plus paradoxale que le marché des télécoms est aujourd’hui économiquement sain. Ainsi les trois grands opérateurs français ont versé 5 milliards d’euros de dividendes à leurs
actionnaires", ajoutent les syndicats.
Jeudi 18 octobre, le titre Alcatel-Lucent a fini la séance en hausse de 7,88% à 0,86 euro, soit la plus forte hausse du CAC 40.