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Faurecia Beaulieu Structures

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 16:15

Accord compétitivité Renault

Chantage salarial

Il convient d’abord de définir ce que l’on met derrière le mot « compétitif ». Du point de vue patronal, être compétitif, c’est obtenir un taux de profits au moins égal à ses concurrents, permettant ainsi la distribution toujours plus grande de dividendes aux plus gros actionnaires. Le système de rémunération des dirigeants d’entreprise illustre le propos.
Chez Renault, la part variable de la rémunération du PDG repose, entre autres, sur l’obtention maximale du taux de retour sur capitaux propres, du taux de profits escompté (marge opérationnelle) et du seuil de free cash flow (liquidité).
Si ses objectifs sont atteints, le PDG peut toucher 150% de son salaire fixe (1,23 millions d’euros).
Pour 2011, Carlos Ghosn a ainsi touché 1,599 millions de part variable (130% de la part fixe).
Soit un salaire total de 2,829 millions pour l’exercice 2011, sans les autres avantages. Ses objectifs de profitabilités ont grandement été atteints ! Cette logique est un cercle sans fin.
Depuis 2003, Renault a dégagé 17 milliards de profits et 723 millions pour le premier semestre 2012, mais à quel prix : réduction massive des effectifs, précarité, externalisation des activités et des métiers, délocalisations, réorganisations successives, tant en secteurs de fabrication que dans l’ingénierie…
Cette logique patronale généralisée vient alors percuter les capacités d’achat des populations, ce qui explique la baisse du marché français : moins de ventes de véhicules neufs et concentrées sur des petits v é h i c u l e s fabriqués en R o u m a n i e , Slovénie ou Turquie… Et bientôt au Maroc.

Avec moins de débouchés sur la gamme Renault fabriquée en France ou en Espagne, la direction accentue encore la pression sur les salariés (faire toujours plus avec moins de monde et à moins cher) pour maintenir ou augmenter le niveau des marges.
C’est un véritable cancer qui atteint toutes les cellules de l’entreprise et qui met actuellement en question la pérennité de Renault à moyen terme.
« On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. » Quelle que soit la catégorie professionnelle, il devient de plus en plus difficile, voire impossible, de bien faire son travail du premier coup !
Pour une production donnée dans les temps impartis tout en assurant un bon niveau de qualité aux clients, le taux de rebuts et les gaspillages multiples prennent une ampleur inégalée.
Le coût d’obtention de la qualité, tant sur le plan social qu’économique, est aujourd’hui considérable. Les salariés sont confrontés à de plus en plus d’obstacles : la réduction voire la suppression des temps de repos ou de respiration, les désorganisations successives avec le déplacement de personnel et la précarité, le manque de personnel ou la vétusté des moyens de production sont autant d’éléments qui conduisent les salariés à se surpasser pour faire au mieux leur travail au détriment de leur propre santé.
Et ce sont pourtant ceux-là mêmes qui sont accusés par la direction d’être «un coût» qu’il faut continuer à réduire ! Sur le plan économique et à titre d’exemple, pour livrer 80 pièces conformes en qualité aux clients, nous en avons mis 20 au rebut !
Et ce phénomène se généralise dans tous les secteurs d’activité de Renault, y compris dans l’ingénierie. La question de l’inefficacité grandissante des organisations du travail chez Renault et de la place des salariés dans l’entreprise sont le noeud du problème que la direction se refuse d’aborder, quand bien même elle ne peut en contester la véracité.
Pour la direction, accepter de débattre de cette question reviendrait à remettre en cause cette logique suicidaire dont ses dirigeants sont les premiers bénéficiaires !
Le chantage que la direction exerce actuellement, sous couvert de compétitivité, vise un objectif majeur : maintenir et augmenter le niveau des marges.
Pour cela, pallier l’inefficacité de son organisation en exigeant toujours plus d’investissement des salariés (mobilité, fluidité, flexibilité, temps de travail, baisse des salaires…).
Son mépris des hommes et femmes à les considérer pour des choses malléables à qui on peut demander toutes les contorsions lui fait oublier les limites humaines, le sens et la raison d’être d’une entreprise : concevoir, fabriquer des biens et services pour répondre aux besoins des populations en respectant la planète.
Alors oui, il faut en finir avec cette conception de « la compétitivité » qui permet à une minorité d’écraser tous les autres. Le bien commun doit l’emporter.

http://www.ftm.cgt.fr/textelong.php?IDchapitre=1119&IDrub=1&IDsousrubrique=8

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 16:20

Une jurisprudence plus ou moins attentive

Lorsque l’employeur décide unilatéralement de modifier le lieu de travail du salarié, il convient de rechercher si ce changement impacte l’essence même du contrat de travail qui a été négocié entre les deux parties ou si c’est seulement les modalités d’exécution du contrat qui sont impactées.

Dans le premier cas, la modification du contrat nécessite l’accord du salarié.
Si ce dernier refuse l’employeur doit, soit revenir au respect du contrat initial, soit licencier le salarié s’il peut justifier des raisons qui l’ont conduit à proposer la modification.
Le refus de la modification ne peut en effet constituer le motif du licenciement.

Alors que dans le second, le salarié est soumis aux directives de l’employeur, il ne peut pas s’y opposer et son refus peut justifier un licenciement, sauf :
• Si le changement proposé s’accompagne inévitablement de la modification d’un autre élément essentiel du contrat de travail tel que la rémunération ;
• Si le changement proposé bouleverse l’économie même du contrat de travail (passage d’un horaire de jour à un horaire de nuit) ;
• Si la proposition de l’employeur révèle une discrimination ou un abus de pouvoir.

Concernant plus précisément le lieu de travail
La mention du lieu de travail dans le contrat n’a qu’une simple valeur d’information sauf s’il est clairement précisé que le salarié exécutera son travail exclusivement sur ce lieu. Mais en l’absence de clause relative au lieu de travail, le changement du lieu de travail doit être apprécié de manière objective.
C’est-à-dire de façon identique pour tous les salariés de l’entreprise concernés par le transfert des locaux de travail, et non d’une façon subjective par rapport à la situation de chaque salarié considéré individuellement. Il faut également s’attacher à la notion de secteur géographique.
La Cour de cassation n’a pas précisément défi ni cette notion dont l’appréciation est soumise aux juges du fond.
Il peut alors s’agir d’une région, d’une zone urbaine ou d’un bassin d’emploi.
Le critère de la distance entre la nouvelle et l’ancienne affectation n’est pas suffisant pour caractériser la modification du contrat de travail.
Par contre, les juges du fond peuvent prendre en compte les facilités de desserte des moyens de transports et du temps de trajet induit pour caractériser la modification du contrat de travail.
Par ailleurs, le contrat peut contenir une clause de mobilité, par laquelle le salarié accepte d’avance que son lieu de travail puisse être modifié.

Quelle possibilité alors pour le salarié lorsque le changement de lieu de travail impacte sa vie personnelle et familiale ?
C’est ce que vient d’examiner la Cour d’appel de Versailles dans un arrêt du 5 septembre 2012 (CA Versailles, 17è ch., 05/09/2012, n°11/00637).
Dans cette affaire, l’employeur décide d’activer la clause de mobilité du contrat de travail d’une salariée, agent de propreté, en l’affectant sur un chantier plus éloigné.
Cela l’oblige à prendre successivement quatre moyens de transport en commun différents, à compter de 6 heures du matin, quatre jours par semaine.
Au total chaque jour pour cette salariée plus de trois heures dans les transports soit trois fois plus qu’avant.
Et, pour la petite histoire, tout cela huit jours après le retour de congé maternité… Les juges de Versailles ont estimé que cette décision de l’employeur portait une atteinte injustifiée et disproportionnée, incompatible avec les obligations familiales impérieuses de la salariée, se fondant pour cela sur l’article L1121-1 du Code du travail : « Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché ».
C’est le sens d’une jurisprudence constante de la Cour de cassation ( cass. Soc. 23/03/2011 n°09-69127, cass. Soc. 13/01/2009 n°06-45562) quant à la clause de mobilité.

Un élargissement du raisonnement de la Cour ?
Sur le fondement de ce même article L1121-1 la Cour de cassation, dans un arrêt du 3 novembre 2011, a étendu cette logique à un simple changement des horaires de travail du salarié.
Elle a considéré qu’il convenait de regarder si ce changement « portait une atteinte excessive au droit de la salariée au respect de sa vie personnelle et familiale ou à son droit au repos », auquel cas il ne s’agirait plus d’un simple changement des conditions de travail mais bien d’une modification du contrat nécessitant l’accord du salarié (cass. Soc. 03/11/2011 n°10-14702).

Le bémol en cas de circonstances exceptionnelles
Sous certaines conditions la Cour de cassation admet que l’affectation temporaire d’un salarié en dehors de son secteur habituel ou au-delà des limites posées par la clause de mobilité peut lui être imposée. Pour cela, ce changement de lieu de travail doit :
- Etre motivé par l’intérêt de l’entreprise
- Justifié par des circonstances exceptionnelles
De plus, le salarié doit être informé préalablement dans un délai raisonnable du caractère temporaire de l’affectation et de sa durée prévisible.
Si l’ensemble de ces conditions ne sont pas remplies, le salarié peut refuser ce changement de lieu de travail (cass.soc. 03/02/2010, n°08-41412).
En entourant de toutes ces conditions, l’affectation temporaire la Cour semble vouloir protéger le salarié mais est-ce suffisant pour être certain qu’il n y’aura pas d’atteinte à sa vie personnelle et familiale ?
Permettons- nous d’en douter…

http://www.ftm.cgt.fr/textelong.php?IDchapitre=1105&IDrub=1&IDsousrubrique=6

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 08:44

L’ensemble des syndicats, au sein de la Confédération Européenne des Syndicats (CES), appelle à une journée d’actions et de manifestations, le 14 novembre, contre les politiques d’austérité et les pressions patronales. Cette journée fait suite aux premières initiatives qui ont eu lieu le 9 octobre dernier, au niveau européen, pour le développement de l’industrie et de ses emplois et qui ont connu des succès, notamment avec plus de 90 000 manifestants en France.  

PARTOUT EN EUROPE, PLUS DE FLEXIBILITE ET MOINS DE DROITS POUR LES SALARIES, C’EST MOINS D’EMPLOIS DANS CHAQUE PAYS.

Les exemples ne manquent pas, que ce soit en Grèce, en Espagne ou au Portugal, pour démontrer que continuer avec les mêmes recettes, ne règle en rien les problèmes. Les gouvernements de ces pays, sur injonction de la commission européenne et des banques centrales, ont assoupli les procédures de licenciement, réduit les dépenses publiques etc. Cela se traduit par des résultats catastrophiques au niveau social avec 50% de jeunes au chômage en Espagne, un pouvoir d’achat en berne partout.

EN FRANCE, AU NOM DE LA COMPETITIVITE, ON VEUT A NOUVEAU FAIRE PAYER LES SALARIES ET LES RETRAITES POUR MIEUX EXONERER PATRONAT ET ACTIONNAIRES.

En réalité, c’est une baisse généralisée des salaires pour dégager 30 milliards d’euros pour les donner au capital.

Depuis plus de 30 ans, ce sont les mêmes mesures qui sont proposées avec l’efficacité que chacun peut constater dans son quotidien. Le problème de compétitivité de notre pays, de son industrie, ce ne sont ni les salaires, ni les cotisations sociales. Au contraire, augmenter les salaires permettrait d’accroître la consommation et donc l’activité économique. Cela permet également des rentrées de cotisations supplémentaires afin d’améliorer notre système de protection sociale, symbole d’une société juste et moderne.

Le problème de notre industrie est le coût des prélèvements financiers qui ne cesse de s’accroître.

C’est le coût du capital qui est un gaspillage auquel il faut mettre un terme immédiatement. En 40 ans, les dividendes versés aux actionnaires ont été multipliés par treize pour aujourd’hui dépasser le niveau des investissements.

Satisfaire encore et toujours les exigences du MEDEF conduit notre pays dans l’impasse et les citoyens dans la misère et l’exclusion. Le gouvernement actuel doit choisir son camp.

En demandant à un patron (ancien PDG D’EADS) Mr GALLOIS, de rédiger un rapport sur la compétitivité des entreprises, cela donne un résultat qui n’est pas surprenant, puisque ce sont les préconisations du MEDEF. Le gouvernement a fait le plus mauvais choix pour les salariés.

Par ailleurs, comment Monsieur GALLOIS peut-il être crédible, sachant que ce patron a touché au titre de sa rémunération, pas moins de 2,7 millions d’euros en 2011, soit une augmentation de 22% par rapport à 2010.

Et aujourd’hui, le montant de sa retraite, calculé selon son contrat de travail, s’élève à 60% de son salaire de base, soit : 594 000 € (sans compter son parcours aérospatial, SNCF).

Lui, peut laisser du salaire.

NOUS CHOISISSONS LA MOBILISATION ET LA SOLIDARITE DES SALARIES EN FRANCE ET EN EUROPE AFIN DE SORTIR DE CETTE SPIRALE DU DECLIN.

D’ores et déjà, des initiatives unitaires sont prises dans de nombreux pays sous forme de grèves et de rassemblements.
Par notre mobilisation, le 14 novembre, nous souhaitons exprimer nos exigences auprès du patronat et des gouvernements européens.
Nous invitons les salariés des entreprises de la métallurgie, petites, moyennes ou grandes, à organiser des arrêts de travail et participer aux manifestations qui auront lieu partout en France. Ce jour là, c’est l’occasion pour les salariés dans toutes les entreprises d’exprimer leurs revendications, d’exiger des emplois de qualité et des augmentations de salaires avec l’ouverture immédiate des négociations annuelles.
Le 14 Novembre, faisons nous entendre partout !

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 08:33

A écouter le pathétique Monsieur GALLOIS à la télévision, nous pouvions en tirer la conclusion qu’il n’y a pas de fond au tonneau du capitalisme.

Que de salive usée pour toujours nous expliquer, à nous le bon peuple, que la seule issue est de toujours en donner plus au capital pour continuer à "gaver" les actionnaires. Tout coûte trop cher sauf bien entendu le capital. Pas une seule seconde devant le journaliste (qui n’avait pas le sens de la contradiction) Monsieur GALLOIS n’a parlé des 309 milliards d’euros (selon l’INSEE) payés aux banques en intérêts par les entreprises non financières, alors que la protection sociale ne représente que 145 milliards d’euros, qui plus est celle-ci est facteur de productivité. Monsieur GALLOIS ne parle pas non plus des 170 milliards d’euros d’exonérations en tout genre octroyées aux entreprises.

30 milliards d’euros, en plus, c’est ce que Monsieur GALLOIS préconise, pour dit-il favoriser l’investissement dans la recherche et l’innovation. Pour le dire sans rire Monsieur GALLOIS a une dose assurée de cynisme car aujourd’hui les dividendes versés aux actionnaires sont supérieurs à la masse financière consacrée aux investissements. Monsieur GALLOIS a été payé trop cher pour simplement retranscrire le "Bréviaire" du MEDEF.

Une simple question est à se poser, si c’était la bonne route pourquoi la Grèce, le Portugal, l’Espagne sont-ils tombés en récession ?

LE 14 NOVEMBRE avec les travailleurs de toute l’Europe, affirmons l’exigence d’une perspective de la réponse aux besoins et du développement social à l’échelle du continent.

LE 14 NOVEMBRE dans l’unité, organisons la réussite des manifestations en discutant des arrêts de travail.

LE 14 NOVEMBRE ensemble, donnons un fond au tonneau pour faire remonter le niveau des salaires, des pensions de retraite, de la reconnaissance des qualifications, des conditions de travail, de l’emploi, de la protection sociale, etc…

LE 14 NOVEMBRE affirmons haut et fort « ça suffit » !

Ensemble pour de nouvelles conquêtes
Alain PREVOST

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 13:40

Oui, nous pouvons organiser les entreprises sans le CAC 40, sans Wall-Street et tous ces actionnaires qui en réalité s’enrichissent à partir du travail de millions de salariés.

Le Mondial de l’Automobile, qui a fermé ses portes hier soir, a exposé tout le savoir-faire des ouvriers, des techniciens, des ingénieurs et cadres et des employés de toute la filière automobile. Ce sont-eux, comme pour toutes les activités industrielles, qui sont les créateurs de richesse par la mise en oeuvre de leurs savoir-faire.

La question n’est pas de cahoter entre le patronat d’un coté et les salariés de l’autre, il faut faire un choix. Le diagnostic sur les racines de la crise indique que c’est le résultat d’un essor insensé de produits financiers comme moteur économique et les normes insensées de rentabilités financières imposées aux entreprises, ces diktats sont imposés par les actionnaires et les victimes se sont les salariés.

La Ministre, aux PME Madame Fleur PELLERIN, dans un entretien au journal "Le Parisien" affirme qu’il n’y a pas de lutte des classes notamment dans les PME. Et bien si Madame, même si nous avons la lucidité de savoir que les PME sont sous la férule des grands groupes, nous savons aussi que les salariés des sous-traitants nourrissent les appétits des actionnaires par des cadences infernales à la production, la pression sur les salariés et les conditions de travail à la mesure du reste. Peut-être Madame nous faudra t-il vous organiser un stage dans le réel pour que vous puissiez découvrir la lutte des classes ?

L’ENTREPRISE C’EST NOUS, ce n’est pas les ACTIONNAIRES !

Ne nous laissons pas piéger par le pseudo débat sur « le racisme anti-entreprise » de Madame PARISOT. Cette dernière veut nous faire confondre le patronat et l’entreprise, et bien NON, nous nous savons faire la distinction.

LE 9 OCTOBRE ce sont les milliers de CAPITAINES DE L’INDUSTRIE qui étaient mobilisés.

LE 9 OCTOBRE représente un marqueur dans le paysage social qui appel à la poursuite

Ensemble pour de nouvelles conquêtes

Alain PREVOST

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 08:17

CGTUFICTLes directions d’entreprises ont plusieurs arguments pour tenter d’imposer le vote électronique.
Il coûterait moins cher que le vote papier, il permettrait de gagner du temps pour le dépouillement, enfin il permettrait d’améliorer la participation des salariés.
N’oublions pas non plus un argument d’affichage : il serait plus « moderne » !
Face à ces arguments, la question de la démocratie par le biais de la défense de la sincérité et de la confidentialité du scrutin nous semble prépondérante.

Avant tout, précisons de quoi on parle.
Lorsqu’on parle de « vote électronique », il peut s’agir d’un bureau de vote électronique ou du vote par internet.
Dans le premier cas, il y a toujours un isoloir et une liste d’émargement, mais c’est une machine qui reçoit le vote dans l’isoloir en appuyant sur un bouton. Le dépouillement se fait à la fin en appuyant sur un autre bouton, il est instantané.
Dans le deuxième cas, on se connecte, éventuellement de chez soi, avec un mot de passe sur un site internet, afin d’exprimer son choix en CE et DP.
Après plusieurs tentatives infructueuses ces dernières années, la direction du groupe Alcatel-Lucent a souhaité introduire le « bureau de vote électronique » dans l’accord de droit syndical en cours de renégociation.
La CGT s’y opposait pour les raisons évoquées plus haut : avec le vote électronique, qui garantit la sincérité du scrutin, c’est-à-dire l’assurance que la liste pour laquelle je vote, et pas une autre, récolte bien ma voix?
Par ailleurs, qui garantit la confidentialité du scrutin, c’est-à-dire l’assurance que personne ne peut aller voir pour qui un salarié a voté.
Pour ces deux raisons, la CGT combat systématiquement ce mode de scrutin opaque et sur lequel nous ne pouvons exercer aucun contrôle.
Les deux autres syndicats représentatifs dans notre groupe étaient tentés de signer cette proposition.
Nous ne nous sommes pas contentés de dénoncer ces propositions au nom des principes, nous avons préféré consulter les experts et rendre leur avis public.
En effet, une des filiales d’Alcatel-Lucent France, en l’occurrence Alcatel-Lucent Bell Labs France, issue du fameux laboratoire américain Bell Labs, abrite un laboratoire de recherche en sécurité électronique et informatique.
La consultation de ces experts sur la fiabilité, la garantie de sincérité et de confidentialité de ce genre de scrutin ont été sans appel : ils y sont strictement opposés. (Le texte qu’ils nous ont écrit est reproduit au bas de cet article.)
Un tract, rédigé pour rendre public l’avis de ces experts reconnus mondialement, a fait l’effet d’une bombe.
L’organisation syndicale majoritaire n’a pas tardé à annoncer son recul sur la proposition de la direction.
L’information que nous avions diffusée avait fait réfléchir nombre des adhérents de ce syndicat, et a aussi fait douter ses dirigeants.
Ils ont préféré s’abstenir de signer pour cette soi-disante « innovation démocratique ».
Preuve par la pratique que la publication de l’avis des personnes concernées (salariés), ou des experts en ce qui nous concerne ici, contient un pouvoir de conviction bien plus grand que ce qu’on imagine généralement.
Ceci assoit encore plus la légitimité de la démarche de « consultation » que la CGT promeut comme mode de fonctionnement syndical.
Il va de soi que l’opinion des experts de Bell Labs reproduite ici peut servir largement, au-delà de la métallurgie, pour convaincre les salariés, les syndicats et les directions de la nocivité du vote électronique et informatique.

Remarquons en plus, en guise de conclusion, que les arguments en faveur du vote électronique sont tous critiquables.
D’abord, il n’est pas certain que le vote électronique soit moins cher que le vote papier, tout dépend du prix de la prestation externe que l’entreprise choisit (plusieurs milliers d’euros à notre connaissance).
Ensuite, si c’est un gain de temps en matière de dépouillement, on peut se demander quel temps mérite la démocratie.
Et pour finir, ce type de vote n’améliore en rien la participation des salariés.
D’abord parce que l’abstention est un choix en soi : ce n’est pas par légèreté qu’on ne vote pas, c’est parce qu’on estime que le choix ne nous concerne pas, pour toutes les bonnes ou mauvaises raisons possibles.
Et de toute manière, on observe concrètement que, partout où le vote électronique ou internet a été mis en oeuvre, la participation baisse.
Probablement car les salariés ne font pas confiance à la confidentialité ni à la sincérité de cet outil.

 

Avis des experts en sécurité électronique de Alcatel-Lucent Bell Labs France

Le principal problème de fond et ce pour quoi nous sommes totalement opposés au vote électronique sous toutes ses formes est que la sécurité du système ne peut être vérifiée que par une partie infime de la population des votants (et encore).
Ce sont forcément des experts en sécurité électronique et informatique qui, de plus, pour estimer réellement le niveau de sécurité, devraient avoir accès aux spécifications des machines, aux implémentations, directement aux boîtiers (s’il y en a) et aux infrastructures.
Autant dire que personne ne remplit toutes ces conditions ou presque.
De plus si un expert évalue un boitier, rien ne nous garantit qu’un autre boitier soit sécurisé de la même façon.
Donc la population votante doit remettre toute sa confiance dans les mains d’une poignée d’experts.
Du coup c’est dangereux pour cette poignée sur qui il est facile d’exercer des pressions de tous ordres (puisqu’ils ne sont pas nombreux).
Alors que la sécurité de la procédure de vote papier peut être vérifiée par tout un chacun.
Cela ne demande pas d’expertise :
- Chaque personne peut évaluer elle-même si son vote est confidentiel grâce à l’isoloir et à l’urne transparente ;
- Chaque personne peut évaluer elle-même si son vote est bien pris en compte grâce à l’urne transparente et au dépouillement collectif ;
- Chaque personne peut évaluer elle-même si la procédure de comptage est correctement effectuée.
La confiance est ici déléguée à la totalité des votants et non pas à une infime partie de gens qui ne sont pas forcément votants, et dont les intérêts propres sont inconnus :
appât du gain, idéologie, vulnérabilité psychologique, réactions à des menaces potentielles.
Tout cela disparait avec le vote électronique.
On est réduit à faire confiance aveuglement pour la confidentialité du vote, pour sa sincérité, et pour la véracité du résultat (suite à une potentielle malveillance interne, une attaque externe ou simplement des bugs).
Voila l’argument technique qui nous fait nous opposer au vote électronique.
Par ailleurs, à propos des expériences passées, l’histoire des machines à voter n’est pas brillante.
Les machines à voter Dieblod qui ont servis pour les élections américaines par exemple, étaient truffées de vulnérabilités et de bugs.
Et il a été montré qu’il y a eu des malversations basées sur elles.

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 14:01

Se défendre

Economie et politique industrielle

Développer l’emploi industriel, on a tous à y gagner

Qu’est ce qui crée de la richesse ?
Ce n’est ni la machine, ni l’argent, c’est bien le travail humain qui crée de la richesse nouvelle. Par exemple, si j’ai 1000€ sous mon oreiller, dans un mois, j’ai toujours mes 1000€.De l’argent ne crée pas de l’argent supplémentaire.
Maintenant, si j’achète une machine avec mes 1000€, je ne dégage toujours pas de gains supplémentaires, si je n’en fait rien. Par contre, pour que ma machine serve à quelque chose, il faut qu’un être humain la fasse fonctionner. Dans cet exemple, l’argent et la machine représente le capital.
Donc, sans le travail, point de capital.
De nos jours, les richesses créées par le travail sont réparties entre le capital et le travail sous forme de salaire.
Par le salaire, on entend aussi les cotisations sociales, comprenant la part patronale.
Ces cotisations servent à financer notre protection sociale.

L’argent qui ne va pas aux travailleurs est partagé en 3.
Une partie revient à l’Etat, sous la forme des impôts payés par les entreprises,
une autre est affectée à l’investissement
et le reliquat est destiné aux propriétaires et actionnaires, sous forme de dividendes essentiellement.

A qui profite la création de richesse aujourd’hui ?
Le discours du patronat revient sans cesse sur le poids du coût du travail, frein de la compétitivité française. Il propose ainsi de réduire la part des travailleurs dans les richesses créées.
Les salariés connaissent bien ce refrain. Entre 1983 et 1989, la part du travail dans les richesses créées a chuté de 10 points. Depuis la fin des années 80, les actionnaires gagnent chaque année, 100 milliards de plus par rapport à ce qu’ils touchaient en 1983. Or, aujourd’hui, la part des salaires dans les richesses créées est plus faible qu’à la sortie de la seconde guerre mondiale.
C’est un recul historique sans précédent.
Jusqu’au milieu des années 80, la part des dividendes versés aux actionnaires dans les richesses créées s’élevaient autour des 5%.
Depuis cette part progresse régulièrement pour atteindre 25%.
C’est-à-dire que sur 100€ de valeurs que produisent les salariés, 25 sont versés aux actionnaires.
Les patrons justifient ce choix qui servirait à l’investissement. Or, c’est faux.
L’argent empoché par les actionnaires, c’est autant d’argent qui ne sera pas destiné à l’investissement. Force est de constater que l’augmentation des dividendes versés aux actionnaires n’a pas entraîné la hausse des investissements. Bien au contraire, depuis 2005, le montant des dividendes versés aux actionnaires dépassent les investissements réalisés par les entreprises.
Contrairement à ce que l’on entend dans les médias, ce qui coûte cher c’est donc le capital et non le travail, les salariés ou les cotisations sociales.
Défendre l’emploi industriel, c’est aussi défendre les salaires, les qualifications et de meilleures conditions de travail. « Historiquement, trois facteurs rendaient la France attractive aux investissements : la qualité du travail et le niveau de qualification, la santé des salariés, les infrastructures collectives et de service public. » rappelle Maryse Dumas dans une Tribune libre publiée le lundi 10 septembre dans le quotidien l’Humanité à propos de la volonté du patronat de flexibiliser encore un peu plus le marché du travail.
D’où l’importance de la bataille pour le développement de l’industrie et de ses emplois qui ne concerne pas seulement les salariés des entreprises actuellement en difficultés.
Pour rompre avec la spirale paupérisant les salariés et bridant les investissements, la CGT propose d’inverser les choix économiques des patrons pour redonner toute sa place au travail.
Elle propose par exemple de diminuer de moitié les dividendes chaque année pour dégager 120 milliards d’ € par an pour l’investissement, les salaires et l’emploi, réduisant ainsi le déficit de la sécurité sociale et le budget de l’Etat.

*Retrouver la vidéo pour vous aider à animer vos AG sur le site http://www.cgt.fr/Et-si-on-parlait-cout-du-capital

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 14:59

Les salariés lorsqu’ils parlent de patrimoine national il s’agit de leurs entreprises, des produits qu’ils fabriquent, des savoirs faire et du savoir vivre, en un mot tout ce qui donne du sens à la vie.  

Pour Madame PARISOT, grande ordonnatrice du patronat, le patrimoine national est tout autre chose. Effectivement, elle déclare à la radio, France Inter mardi matin, citation dixit Madame PARISOT :

Nous, nous avions cru que c’était surtout son propre trésor que ce Monsieur entendait protéger.

Le prix Nobel d’Economie en 2001 Monsieur Joseph STIGLITZ, américain de son Etat, répond à Madame PARISOT lors d’un entretien au Journal « l’Humanité » :

Question : " Vous arrivez en France en pleine polémique autour de l’affaire Bernard ARNAULT, qu’en pensez-vous ?"

"Ce que je regrette c’est que personne ne soit capable d’abord de rendre hommage à Bernard ARNAULT. Ce qu’il a fait pour notre pays est extraordinaire. C’est un chef d’entreprise exceptionnel. Au Japon, on est capable de dire de certains chefs d’entreprises qu’ils font partie du Patrimoine National. Ce sont des trésors nationaux qu’il convient de protéger"

Réponse de Joseph STIGLITZ : "C’est une expression très étonnante d’un manque de solidarité sociale. Quelqu’un comme lui a bénéficié de la communauté française, de la législation française pour réaliser ses bénéfices, maintenant qu’il en a fait son bien, il s’en va"

 

Et oui, Madame PARISOT  LES CAPITAINES D’INDUSTRIES SE SONT LES TRAVAILLEURS !

 

Le 9 octobre nous allons vous le rappeler !

Alain PREVOST

 

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 16:27

A cette occasion, la CGT du site organise des rencontres, le samedi 8 septembre, et publie « Peugeot Sochaux, un siècle d’histoire ouvrière et de luttes sociales».

Cette brochure retrace « un siècle de la vie de ces travailleurs, de leurs conditions de travail et d’existence, de leurs espoirs et de leurs luttes, de leurs échecs et de leurs conquêtes sociales» rappelle l’avant propos.
Malgré un contexte économique et social maussade, la CGT a décidé de fêter l’événement car «en un siècle, par leur travail, des générations d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs ont fait d’une petite entreprise familiale une multinationale présente dans la plupart des pays de la planète.
Ces 100 ans ont été marqués par le combat constant des salariés […] nous voulons ici saluer et remercier tous ceux qui, souvent dans l’ombre, y ont apporté leur pierre.»
Cette brochure a été réalisée grâce à une collecte qui permet la distribution gratuite dans l’enceinte de l’usine mais qui reste disponible à la vente pour tous ceux qui sont intéressés.
Enthousiasmés par la brochure, les salariés sont invités, avec leurs familles et amis, samedi 8 septembre, à une journée anniversaire avec des expositions, des projections, et des débats qui se clôtureront par un concert exceptionnel du groupe Zebda.

 

http://www.ftm.cgt.fr/textelong.php?IDchapitre=1028&IDrub=3&IDsousrubrique=20

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 15:13

Déclaration de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT et des syndicats CGT

Tous dans l’action le 9 octobre pour la défense de l’emploi industriel.

Les syndicats CGT du groupe PSA se sont réunis à Montreuil, ce jour, afin d’établir un plan de travail commun sur la défense de l’emploi dans l’intégralité des sites du groupe.

Pour la CGT, d’autres choix sont nécessaires et possibles : développer l’emploi et répondre aux besoins des populations, améliorer les conditions de travail, augmenter les salaires, c’est la meilleure stratégie pour la filière automobile.

Suite au refus des membres du CCE de donner un avis lors de la réunion du 25 juillet 2012, la procédure du P.S.E. se trouve donc gelée le temps de la mission de l’expert.

Par ce biais, les syndicats CGT du groupe réaffirment leur refus de tout licenciement et fermetures de sites de la part de la direction générale.

Une expression commune syndicats CGT RENAULT/PSA sera diffusée aux salariés des deux groupes afin d’affirmer que les stratégies faites par les deux constructeurs sont désastreuses pour l’industrie et les conditions de vie au travail.

Un tract CGT du groupe PSA va être établi prochainement afin de mobiliser un maximum de salariés pour l’action européenne de l’industrie le 9 octobre prochain à PARIS.

Pour leur part, les syndicats CGT du groupe RENAULT ont décidé d’appeler à la grève dans les entreprises afin de se rendre aux manifestations prévues en FRANCE.

La FTM-CGT, les syndicats CGT de l’automobile et de PSA appellent les salariés à se saisir de la journée d’actions européenne sur l’industrie le 9 octobre prochain à l’appel d’IndustriALL (la Fédération Européenne de l’Industrie) avec la mise en débat d’appels à la grève dans les entreprises.

Les syndicats CGT du groupe PSA mettent en débat dans les entreprises la possibilité de se rassembler au mondial de l’automobile avant la manifestation parisienne.

Pour sa part, la FTM-CGT organise une adresse aux visiteurs du Mondial de l’automobile avec une conférence de presse pour exposer la véritable situation de la filière et proposer des alternatives pour défendre et développer l’emploi.

TOUS ENSEMBLE DANS L’ACTION POUR QUE CA CHANGE !!!

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