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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 11:55

http://www.legrandsoir.info/local/cache-vignettes/L250xH188/arton16052-4accd.jpgMickaël Prince, délégué CGT de Stef-TFE, ne s’est pas laissé acheter par son patron. Il a tout refusé : le chèque de 40000 €, la promotion comme cadre... et il a enregistré toute la conversation ! Depuis, son entreprise fait de son mieux pour le virer. En soutien à Mickaël, rendez-vous le 13 mars à 12h30 devant le tribunal d’Amiens.

« Allô ? Monsieur Prince ?

– Oui ?

– C’est Monsieur Morvan, le directeur de la région Normandie-Ile de France. On veut vous voir, pour parler de votre parcours professionnel dans le groupe.

– Pas de problème. On se rencontre à la plate-forme de Chaulnes quand vous voulez.

– Non, on préfèrerait un endroit plus discret. »

C’est donc au Novotel de Longueau, près d’Amiens, que Mickaël Prince, délégué CGT de Stef-TFE – « le leader du transport frigorifique en Europe » – se rend le 14 février 2006 pour rencontrer sa direction. Qui lui offre un chèque de 40 000 €, en échange de son mandat syndical. « Toi, t’as répondu, "40 000 €, c’est pas assez" ? on le taquine.

– Nan, j’ai dit non. Quand même, on n’est pas des objets. On peut pas vous acheter comme ça, du jour au lendemain. Et en rentrant à TFE Chaulnes, j’ai rempli une fiche de frais pour le déplacement, et dessus, j’ai mis "achat du délégué syndical". C’était un message, pour dire que je n’étais pas à vendre. » Pour que le message soit encore plus clair, il dépose plainte à la gendarmerie. Et ses supérieurs, à leur tour, déposent plainte. Pour « dénonciation calomnieuse ». Le détail, le hic, le petit souci qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que Mickaël n’était pas venu seul, à l’hôtel. Qu’il avait sur lui un petit magnéto. Qu’il n’avait pas oublié de changer les piles. Que l’officier de police judiciaire a retranscrit toute la conversation. Et que le président du Tribunal correctionnel, finalement, a tout repris dans son jugement…

Son directeur, dans le texte :

« Je vous propose pour partir de l’entreprise 40 000 €. J’ai eu à traiter il y a trois ans, j’avais traité avec un délégué et puis ça s’est traité avec d’autres, c’est moitié un secret chez TFE, je pense que vous le savez… » Face au refus, le supérieur lance un plan B : « Si vous voulez rester dans le groupe, moi je vais réfléchir à la question mais à ce moment-là, il faudrait qu’on fasse l’affaire entre vous et moi, que vous abandonniez tous vos mandats. Vous en faites la démarche… Vous abandonnez tous vos mandats, et je vous donne un avenir dans l’entreprise, si c’est l’informatique, c’est l’informatique. » Nouvelle rebuffade, et voilà le plan C : « Je ne laisserai pas faire les choses. J’ai fait partir un délégué syndical sans un centime, parce qu’au bout de trois ans, il avait perdu tout son pouvoir. On peut, de la même façon qu’un syndicat ou un syndicaliste peut déstabiliser la direction, la direction peut aussi déstabiliser, vous comprenez ? » Oui, Mickaël Prince avait bien compris : la guerre était ouverte.

« Mais pourquoi ils sont prêts à raquer pour te faire partir ?

– Parce qu’aujourd’hui, à Chaulnes, on a plus de 50 % de syndiqués CGT. Ils ne peuvent plus nous coller des mises à pied à leur guise. On a obtenu le taux horaire le plus haut du groupe. Les conditions de travail, niveau sécurité pour le personnel, c’est parmi les meilleures. Les transporteurs travaillent sur quatre jours. On s’est aperçus qu’on nous avait grugés des RC, des "repos compensateurs", et on a regagné cinq jours par personne. En plus, les gars de Chaulnes se déplacent à Cergy-Pontoise pour aider les copains, on se déplace à Rennes, et ça, ça ne leur plaît pas. Ils craignent un effet boule de neige. C’est moins cher d’acheter le délégué syndical. »

Ou de le poursuivre. À nouveau.

Cette fois, c’est pour « contrefaçon » que Mickaël Prince grimpe, le 13 mars, les marches du palais de justice d’Amiens. Pour « atteinte au droit d’auteur » : parce qu’il a repris, détourné, posté sur YouTube, une chanson de sa multinationale – qui vantait les joies de l’alcool… « Il faut me faire craquer. Tous les motifs sont bons. À l’entretien pour le licenciement, on m’a expliqué qu’on en était là parce que Chaulnes, dans le groupe, est devenu "le village des irréductibles Gaulois". À Paris, dans le bureau du directeur, y a une carte de France, Chaulnes est marqué en rouge. » Marqué au fer rouge, lui, il en ferait presque une fierté. « Les sociétés se servent des tribunaux pour nous poursuivre. Mais les juges d’instruction, franchement, ils ont pas de travail plus urgent ? »

 

François Ruffin, Grégoire Souchay

http://www.fakirpresse.info/La-nouvelle-arme-anti-patrons-le...

Le journal Fakir est un journal papier, en vente dans tous les bons kiosques près de chez vous. Il ne peut réaliser des reportages que parce qu’il est acheté ou parce qu’on y estabonné !

URL de cet article 16052
http://www.legrandsoir.info/la-nouvelle-arme-anti-patrons-le-magneto-de-mickael.html
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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 08:40

Alors que se multiplient les annonces de plans de restructuration avec leurs lots de suppression d’emploi, la Cour de Cassation doit rendre un arrêt sur l’affaire Viveo suite au pourvoi en cassation de la Direction qui a vu son plan de sauvegarde de l’emploi annulé par la Cour d’Appel de Paris.

La décision que prendra la Haute juridiction mardi 6 mars sera donc d’une importance capitale.

Cela n’a pas échappé aux avocats patronaux regroupés sous l’étiquette Avosial qui ont multiplié les pressions par voix de presse.

Les réponses du Syndicat des Avocats de France et du Syndicat de la Magistrature montrent que nous sommes bien au cœur d’un enjeu politique, social et juridique majeur.

Pour la CGT, il n’y a pas d’ambiguïté, une remise en cause de la possibilité de contester un plan de suppression d’emploi au prétexte de la « liberté d’entreprendre » serait un recul très grave en terme de droit protecteur des salariés.

Ainsi, l’antagonisme de classe entre « intérêt général des salariés » et « exploitation capitaliste sans limite », s’invitant dans le débat judiciaire, il ne serait pas choquant, sans volonté de s’immiscer dans la procédure de justice, qu’une consultation des partenaires sociaux s’organise en amont.

En effet, si les différentes parties qui composent la Cour de cassation n’ont pas obligation de consulter les partenaires sociaux sur tous les dossiers qu’ils doivent juger, ils ont tout loisir de le faire lorsque cela leur paraît de nature à éclairer leur jugement.

C’est ce qu’a fait récemment, Laurence PECAUT-RIVOLIER, magistrate à la Cour de cassation, en engageant une consultation de l’ensemble des partenaires sociaux concernant les litiges sur la désignation des DS en lien avec le périmètre du CE.

Mais, ce n’est pas ce qu’a décidé de pratiquer Pierre FOREST, avocat général à la Cour de cassation.

En effet, nous apprenons dans le journal Le Monde du 1er mars 2012, sous la plume de Francine AIZICOVICI, que Pierre FOREST, a consulté la Direction Générale du Travail et l’Association des DRH, sur l’affaire Viveo, mais n’a pas l’intention de consulter les organisations syndicales !

Si ces propos rapportés dans le Monde sont exacts, c’est une véritable discrimination syndicale, un véritable déni de démocratie.

La CGT demande à être consultée comme acteur social à part entière dans les meilleurs délais sur ce dossier et sur ceux à venir.

Montreuil, le 2 mars 2012

http://www.cgt.fr/Licenciement-collectif-pour-motif.html

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 15:41

La CGT Santé est actuellement mobilisée pour faire avancer le droit des représentants aux CHSCT (Comité d’Hygiène Sécurité et Conditions de Travail) dans la fonction publique hospitalière. En 2008, la modification du Code du Travail a introduit un nouvel article exonérant les directeurs d’établissements publics hospitaliers des sanctions pénales du délit d’entrave au CHSCT. La CGT explique que cette nouvelle disposition, s’ajoutant au pouvoir quasiment inexistant des Inspections du Travail dans la Fonction Publique, engendre des difficultés croissantes dans le fonctionnement des CHSCT dans les établissements hospitaliers.

Le délit d’entrave au CHSCT est bien défini par l’article L4742-1 du Code du travail. Les employeurs qui ne respectent pas la réglementation à cet égard s’exposent – théoriquement – à une peine d’emprisonnement d’un an et à une amende de 3750 euros. Mais un autre article du Code (L4741-6) acte l’impossibilité de condamnation pénale d’un directeur d’établissement pour délit d’entrave au CHSCT dans la Fonction Publique hospitalière, et rend donc inapplicables les dispositions de l’article L4742-1 concernant les établissements de la santé publique et du secteur médico-social.

Les inspecteurs du travail ont très peu de moyens d’action dans la Fonction Publique hospitalière. Ils disposent des ordres du jour et des procès verbaux des CHSCT, mais ils ne peuvent ni dresser de procès-verbaux, ni faire des mises en demeure relatives à des délits d’entrave. La seule action possible est de faire un dépôt de plainte en citation directe auprès du Procureur de la République. En conséquence, de nombreuses administrations d’hôpitaux publics ne respectent pas la réglementation concernant les CHSCT et les prérogatives des représentants (droit d’alerte, recours à l’expertise, etc.). Plusieurs syndicats CGT du secteur public hospitalier envisagent de déposer des recours judiciaires et d’introduire une « question prioritaire de constitutionalité » pour faire avancer le droit des représentants au CHSCT et pour rendre les directeurs d’établissements publics hospitaliers (qui président les CHSCT) passibles des mêmes sanctions pénales que les employeurs de droit privé. Les syndicalistes ou salariés qui s’intéressent à ce combat peuvent se renseigner davantage auprès de Philippe Joulain, membre du collectif juridique à la fédération CGT Santé et sur le site www.cgtlaborit.fr.

http://www.lariposte.com/delit-d-entrave-au-chsct-la-cgt,1746.html

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 14:32

Alors que le Président de la République dit donner deux mois à une négociation employeurs – syndicats sur les accords dit de « compétitivité » la majorité parlementaire tente le coup de force en modifiant dès maintenant l’architecture du droit du travail dans un article de loi « Warssmann ».

Alors qu’aujourd’hui, tout salarié peut exiger le respect de son contrat de travail en particulier sur les dispositifs relatifs aux horaires et à sa rémunération, demain sous couvert d’un accord compétitivité signé dans son entreprise, le salarié se verra privé de tout recours.

Il n’aura d’autres choix que d’accepter le chantage emploi contre nouveaux horaires ou/et baisse de salaire sinon c’est le licenciement sans recours.

Pour la CGT, c’est totalement inacceptable, c’est un motif supplémentaire pour mobiliser et réussir la journée d’action du 29 février.

La CGT considère indispensable que les syndicats de salariés élaborent une position commune pour s’opposer à ce déni de démocratie sociale.

Montreuil, le 8 février 2012

http://www.cgt.fr/Nicolas-Sarkozy-annonce-une.html

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 10:33

Le 29 février 2012, ensemble, à l’appel de tous les syndicats d’Europe agissons pour dire non à l’austérité.

Une vaste campagne de culpabilisation se développe. Partout, les salariés s’entendent dire qu’ils coûtent trop cher.

En France, le Président de la République a annoncé deux mesures qui à nouveau vont frapper durement les salariés, les retraités, les privés d’emploi.

Après la réforme des retraites de 2010 et les deux plans d’austérité de 2011, il aggrave la situation en voulant augmenter la TVA, l’impôt le plus inégalitaire, diminuant encore le pouvoir d’achat pour le plus grand nombre de salariés.

La Protection sociale serait une nouvelle fois fragilisée.

Il entend instaurer des accords « compétitivité emploi » légalisant ainsi le chantage des employeurs « emploi contre salaires et temps de travail ». Ces accords ouvrent la voie à la remise en cause d’un pilier essentiel du droit social français et du contrat de travail.

Plus globalement, âge de départ à la retraite, durée légale du travail, conventions collectives, procédures de licenciement, salaire minimum, droit de grève, service public et protection sociale… tout devrait passer à la moulinette de la « compétitivité ».

Partout en Europe, les mêmes logiques sont imposées de façon coordonnée. En effet, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont décidé de passer un cran supérieur pour instaurer l’austérité.

Ils s’apprêtent à signer un nouveau traité, le 1er mars prochain, élaboré à quelques uns en dehors de toute procédure et consultation démocratique. Il imposerait un carcan budgétaire et économique à des pays déjà durement touchés par le chômage et la récession.

L’austérité s’imposerait à tous encadrant toute négociation au niveau national, sectoriel et d’entreprise et réduisant les capacités d’intervention des organisations syndicales.

Ce traité est contraire à l’Europe sociale à laquelle nous aspirons, il ne ferait qu’alimenter les rejets des solidarités, les replis nationaux, la montée des forces nationalistes et d’extrême droite.

Les syndicats de chaque pays européen réunis dans la Confédération Européenne des Syndicats s’opposent à ce traité.

Ils appellent, ensemble, à agir le mercredi 29 février 2012 à la veille du sommet européen pour dire non à l’austérité et exiger des réponses pour l’emploi et la justice sociale.

Toutes les organisations professionnelles et départementales de la CGT appellent donc les salariés, à se mobiliser dans l’unité syndicale la plus large, à décider de la grève sur les lieux de travail le 29 février 2012 et à participer aux manifestations interprofessionnelles qui seront organisées sur tout le territoire.

Montreuil, le 2 février 2012

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 15:36

Cinq ans après la loi dite du « service minimum », l’UMP et le gouvernement s’attaquent de nouveau au droit de grève des salariés du Transport. Après l’annonce d’un passage en force avant hier en déclarant la procédure d’urgence, hier soir dans une séance où la majorité parlementaire a démontré tout le mépris qu’elle avait pour ces derniers, un nouveau texte a été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale.

Ce texte, alimenté par les directions d’entreprises, s’il ne concernait au départ que le transport aérien, a vu son périmètre s’élargir. Les députés UMP en ont profité pour modifier la loi d’août 2007 dans les transports publics terrestres en interdisant à chaque salarié de se rétracter plus de 24h après avoir déclaré leur intention de faire grève sous peine, une nouvelle fois, de sanctions. Ainsi un salarié qui avait décidé de faire et y renonce pourrait être sanctionné disciplinairement. Cet amendement démontre à quel point tant la loi de 2007 que celle de 2012 n’ont aucune ambition d’améliorer le dialogue social et faire baisser la conflictualité mais bien d’attaquer frontalement une liberté fondamentale pour chaque salarié.

La Cgt considère que ce texte est une véritable provocation qui n’apporte aucune réponse sur la prise en compte des revendications légitimes des salariés, source essentielle de la conflictualité. Toutes les obligations reposent sur le salarié et aucune pour contraindre le patronat et les directions d’entreprise à négocier. La grève est la conséquence d’un long processus de négociation de plusieurs semaines qui n’aboutit pas et ce n’est pas en rajoutant une période de 8 jours dans le transport aérien (déjà mis en place dans les transports terrestres avec l’inefficacité que l’on connaît) pour soi-disant se mettre autour de la table que l’on changera quoi que se soit. Pire, ce texte est dangereux puisqu’il s’attaque au droit de grève de salariés qui n’exercent pas une mission de service public ouvrant la voie, demain, à un encadrement généralisé du droit de grève pour l’ensemble des salariés.

La bataille parlementaire n’est pas finie puisque ce texte passera au Sénat à partir du 15 février. D’ores et déjà des sollicitations de rencontres avec les groupes parlementaires, notamment de gauche, sont prévues.

La Cgt mettra tout en œuvre pour faire échouer l’adoption de ce texte, à commencer par une mobilisation des salariés du transport du 6 au 10 février 2012.

Montreuil, le 26 janvier 2012

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 11:01

Dominique Feuvrais, secrétaire générale du syndicat Cgt-Fapt du Maine et Loire est mise en examen depuis le 13 juillet 2011 par le tribunal d’instance d’Angers suite à une plainte déposée par les patrons de Vendredi Média dont les salariés ont été pendant 140 jours dans l’action.

Dans un communiqué, la fédération CGT des activités postales et de télécommunication CGT "apporte son soutien à Dominique Feuvrais et exige l’abandon de toutes les poursuites."
Les salariés ont agi pour leurs salaires : 3,50 € de l’heure. La direction a préféré les licencier plutôt que de répondre à leurs revendications allant jusqu’à porter plainte contre la secrétaire générale du syndicat Cgt-Fapt. Leur lutte avec la CGT a été parsemée d’initiatives quotidiennes, avec plus de 5000 tracts distribués dans les rues de Cholet, des panneaux d’affichage couverts, des délégations avec slogans devant le siège de Vendredi Média, des reportages télévisuels, leur participation massive aux manifestations contre la réforme des retraites … La médiatisation de leur mouvement a contribué positivement à l’indignation soulevée par cette surexploitation de la misère.

La FAPT du département a lancé une pétition pour exiger "l’arrêt de la procédure et la relaxe pour Dominique Feuvrais [...] qui à l’occasion de sa responsabilité et de son implication militante, a défendu des travailleurs, manifesté à leurs côtés et les a soutenus pendant leur action."

http://www.cgt.fr/Contre-la-criminalisation-de-l,38932.html

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 10:04

Notre système de santé et de sécurité sociale longtemps présenté comme le meilleur du monde est à nouveau pris dans la tourmente d’une affaire où l’émotion se conjugue à l’indignation, à la révolte.

Par milliers, des femmes découvrent avec horreur que leurs prothèses mammaires ont été délibérément fabriquées à partir de gel silicone non conforme.

Comme pour le Médiator, le sang contaminé, l’hormone de croissance, le fil conducteur reste la recherche du profit maximum.
Le « fric » avant toutes autres considérations.

Depuis toujours la CGT combat cette logique de marchandisation de la santé, du corps, du vivant, alerte sur les conséquences de la banalisation sans contrôle des actes de soins, de réparation esthétiques.
Ce sont les renoncements par les gouvernements successifs à développer une véritable politique de santé et de sécurité sociale qui porte les germes de cette effroyable situation, tant humaine que financière.
Des renoncements qui ont autorisé des industriels cyniques et corrompus à pouvoir pratiquer leurs basses œuvres.

Bien sûr, la justice va faire son travail.
Mais il faudra aller plus loin qu’une simple condamnation des criminels. Toute la lumière sur la chaîne des responsabilités devra être engagée, avec aussi l’interrogation sur le silence imposé aux salariés.
Car ce scandale de trop est le fruit pourri de l’empêchement pour le monde du travail de son pouvoir et de sa capacité d’agir afin d’alerter et d’exiger des expertises. C’est un appel à la transparence, à la démocratie dans et au travail. L’entreprise ne peut plus et ne doit plus rester un lieu de la soumission.

Le devoir absolu de réparation est, bien entendu, une exigence, une nécessité pour toutes ces femmes meurtries dans leurs chaires. La sécurité sociale, que se pouvoir méprise, doit et va s’engager au cotés des victimes.
Mais les industriels ne peuvent pas à chaque crise sanitaire reposer leurs responsabilités sur les assurés sociaux.
La double peine infligée au peuple du travail n’a que trop duré…

La fin de marchandisation de la santé, la reconquête d’une sécurité sociale de haut, niveau, les moyens et l’autorité donnés aux organismes publics de contrôle, l’entrée de la démocratie dans l’entreprise reste des idées et des exigences neuves et impérieuses.

La CGT est engagée dans ce combat de vie.

par Laura

Montreuil, le 10 janvier 2012

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 11:06

La volonté de criminaliser l’action syndicale, en fichant dans le fichier ADN les militants syndicaux, revient sur le devant de la scène. Des syndicalistes assumant toutes leurs responsabilités représentent les intérêts des salariés, refusent la casse de l’outil de travail, la mort de l’économie locale, régionale.

Le droit à résister, à revendiquer, à agir n’est pas criminel. Refuser de se soumettre au prélèvement ADN est donc pleinement justifié.

Après un premier revers infligé par le tribunal de Perpignan sur le dossier de Philippe GALANO, militant CGT, après le refus du tribunal de grande instance de Compiègne de sanctionner Xavier MATHIEU, responsable CGT Continental, le gouvernement persiste en enjoignant au parquet d’Amiens de continuer les poursuites à l’encontre de ce militant CGT.

Le porte-parole des « Continental », relaxé en première instance est de nouveau convoqué le 4 janvier 2012 par la justice. Agir ainsi vise tout simplement à tenter d’intimider les salariés susceptibles de se mobiliser, d’agir.

La CGT condamne fermement cet acharnement et réitère sa demande d’abrogation immédiate des dispositifs sur le fichage des syndicalistes, le retrait de ceux-ci des fichiers ADN.

Montreuil, le 3 janvier 2012

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 10:51

Xavier Bertrand prépare le terrain en annonçant, avant leur publication, que les chiffres du chômage du mois d’octobre ne seront pas bons. Il tente ainsi d’éviter la mise en accusation de la politique économique du gouvernement, que ces chiffres révèlent. Le gouvernement n’aura même pas été capable d’atteindre l’objectif peu ambitieux qu’il s’était donné en faisant baisser pour la fin de l’année le niveau du chômage sous la barre de 9% de la population active.

Cela fait des mois que la CGT interroge le gouvernement sur les moyens par lesquels il comptait atteindre cet objectif, la question ne se pose plus. Malheureusement, les craintes et critiques de la CGT se confirment : la situation de l’emploi est excessivement tendue, la crise ne cesse de s’amplifier, l’austérité mise en place par le gouvernement ne fait qu’accentuer les inégalités, accroître la pauvreté et enfoncer notre pays dans un risque de récession majeur.

5 % de chômeurs en plus en une année, c’est le résultat de la politique économique et sociale de ce gouvernement, du patronat dans notre pays.

La responsabilité du gouvernement engagée au plan économique est encore plus forte au plan social. Comment comprendre qu’au lieu d’empêcher que l’emploi soit la principale variable d’ajustement de la crise, le gouvernement encourage tous les nouveaux modes de ruptures très flexibles, comme les ruptures conventionnelles et les plans de départ volontaires, qui permettent aux entreprises de se dégager, à très bon compte et dans l’anonymat le plus total, de leurs salariés ? Il est urgent que l’Etat suspende ces dispositifs, assume ses responsabilités et ouvre de véritables négociations, pour permettre à tous les salariés de bénéficier d’une sécurité sociale professionnelle.

Encore une fois, face a l’échec avéré des politiques de l’emploi du gouvernement, la CGT réitère avec force :
- élaboration d’une véritable politique industrielle, suppression de la RGPP
- l’augmentation des salaires pour relancer la consommation et donc l’économie,
- de conditionner les milliards d’aides publiques à l’obligation de créer des emploi,
- de supprimer les heures supplémentaires défiscalisées qui sont un frein à l’embauche.

Pour se faire entendre et revendiquer une autre politique, la CGT appelle tous et toutes, salariés, chômeurs et précaires à participer massivement aux rassemblements et manifestations prévus dans les territoires le mardi 13 décembre 2011.

Montreuil, le 29 novembre 2011

par Laura

http://www.cgt.fr/Les-chiffres-accusent-rendent.html

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