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Faurecia Beaulieu Structures

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 22:07

http://www.legrandsoir.info/local/cache-vignettes/L177xH250/arton15073-17f64.jpgLa crise qui traverse aujourd’hui le monde dans son ensemble ne peut décemment plus être nommée “crise financière” : cela va beaucoup plus loin. C’est une crise systémique, c’est à dire une crise qui remet en cause le système tout entier, à savoir le capitalisme. Car le capitalisme n’est pas un système permanent ou universel, mais une idéologie. C’est le fait de croire que la somme des intérêts individuels favorise l’intérêt général. Ce qui est faux : les chiffres le montrent, et les faits le prouvent.

Ce mensonge, ou si l’on préfère cette illusion dont nous avons été victimes, est en train de laisser place à une prise de conscience populaire réaliste : on voit bien que cela ne marche pas. Et c’est pourquoi tous les économistes du monde ne pourront rien y changer. Et c’est pourquoi il est totalement vain d’espérer retrouver qui la croissance, qui l’emploi, qui la rentabilité : le capitalisme a fini par tomber le masque, et se met à montrer au grand jour les effets de son a-moralité. J’ai déjà tenté d’expliquer ( dès avril 2010) à quel point la situation économique actuelle est inextricable, car tout le monde commence à comprendre qu’en économie, donner à l’un signifie prendre à un autre. Les citoyens ne font plus confiance à ce système, pas plus qu’à leurs agents ; et ils ont bien raison. Car en économie, les deux camps qui s’affrontent actuellement ne jouent la partie que sur un terrain capitaliste, et c’est n’est qu’à l’intérieur de ce système que s’opposent les deux visions qu’on nous propose aujourd’hui, à savoir le protectionnisme ou le libre-échange. Tandis que le réel donne à voir les limites non pas de l’une ou de l’autre de ces deux options, mais du système lui-même.

De là un décalage croissant entre entre ce que veulent les peuples et ce que proposent les dirigeants : car d’une manière ou d’une autre, le capitalisme ne peut satisfaire à l’intérêt général, que ce soit dans un cadre de libre-échange (à l’intérieur duquel les BRICs et les pays “émergents” seront les vainqueurs au détriment des pays dits “développés”), ou dans celui du protectionnisme (à l’intérieur duquel les puissances “historiques” imposeront leur vision d’une nouvelle gouvernance mondiale : un Empire européen allié avec les Etats-Unis, soumis au FMI et peut-être à sa future monnaie -le bancor - capable de contrer la montée en puissance des “émergents”). Mais de quelque côté qu’on le prenne, ce système favorisera toujours les uns au détriment des autres, et c’est CELA que les peuples ne supportent plus.

La question qui se pose désormais à tous, et à laquelle le nouvel “Empire européen” ne doit pas répondre seul, est donc bien celle-là : vaut-il mieux subir le capitalisme ou en sortir ?

Avec comme corollaire la question suivante : après le capitalisme il y a quoi ?

Et les réponses à cette question ne sont pas d’ordre économique, mais philosophique. C’est une idéologie qu’il nous reste à construire, avec d’autres questions concernant la vie en société des êtres humains : l’argent est-il nécessaire, qu’est-ce que la démocratie, quels sont les véritables besoins des hommes, etc… ?

Pendant ce temps nos gouvernants, perdus entre le retournement du capitalisme et leurs désirs de conserver le pouvoir, tentent par tous les moyens d’échapper à cette question cruciale pour l’avenir de l’humanité. Préférant l’injustice d’un système qu’ils connaissent à la mise en place d’une véritable réflexion collective sur les meilleurs moyens de favoriser l’intérêt général, ils s’imaginent pouvoir faire cesser la montée en puissance des Etats émergents en imposant à leurs peuples une cure d’austérité inacceptable, et en refermant les frontières autour de ce nouvel Empire qui n’aura plus rien de démocratique. Prétextant la crise et le besoin de “protection” que les peuples fragilisés désirent bien naturellement, ils profiteront de la naïveté de ces derniers pour mettre en place une sorte de “contre-retournement” qu’ils croient en mesure de sauver leur statut, à travers un retour “discret” au protectionnisme, pour croient-ils reprendre l’avantage.

Mais tous se trompent également, et tous les économistes du monde ne sauront régler le problème ainsi. Car le protectionnisme est en réalité une autre forme de conquête (par la force), et rien n’indique que les pays aujourd’hui puissants soient encore les plus forts demain.

Et c’est à ce point que nous devons relier le référendum avorté en Grèce à notre réflexion : en sortant de la zone euro et en refusant de rembourser la dette, peut-être s’apercevrait-on enfin qu’un pays peut tourner sans l’Europe, et que ce ne sont pas les peuples qui ont besoin des dirigeants pour les sauver de la misère, mais nos dirigeants qui ont besoin des peuples pour sauver “leur” Europe (comme le prouve l’attachement constant du couple franco-allemand à aider la Grèce “malgré elle”), et avec elle leur domination.

Une chose est sûre cependant, c’est que les peuples ne gagneront ni à l’une ni à l’autre des deux options économiques. Le niveau de la dette, les cours de la bourse ou la note des agences n’intéressent pas les peuples, car il y aura toujours des maisons à construire, des champs à cultiver, des hôpitaux et des écoles, des routes et des ponts…

Les peuples, eux, n’ont besoin pas besoin des économistes et de tous leurs calculs, mais d’une nouvelle idéologie capable de les faire tous vivre décemment, sans préjuger du lieu où ils sont nés, ni de leurs ascendances sociales. Vivre sans la misère, c’est tout ce que demandent les hommes. Ce que le capitalisme est incapable de leur apporter.

Caleb Irri

http://calebirri.unblog.fr/2011/11/06/la-crise-nest-pas-economique-elle-est-ideologique/

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 21:18

http://img.over-blog.com/350x304/0/60/72/36/caricatures/retraite.jpgJe me permets de vous signaler quelques publications récentes … parmi des dizaines d’autres depuis notre dernier mail d’info :

« Oui Monsieur Fillon, l'heure de vérité pourrait bientôt sonner » à l’adresse http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article724

Une vidéo très pédagogique expliquant le mécanisme de la création monétaire sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article722

Les vidéos d’une remarquable émission de FR3 sur les différentes formes d’évasion fiscale ... sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article678

Un excellent diaporama « Aux sources de la crise, à la racine des solutions » sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article714

85% des Français ignorent les deux causes principales de la dette publique » sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article682

andré martin – co animateur du site http://www.retraites-enjeux-debats.org/ ...
un site pour se clarifier les idées sur le chômage de masse, la dette, la crise, le temps de travail, les retraites, la révolte des indignés européens et américains …

PS : Si ce site vous paraît utile, je vous invite ... à mettre un lien sur vos blogs ou vos pages Facebook …à le faire connaître à vos amis … à nous proposer des améliorations aux documents déjà publiés … et surtout à nous signaler d’autres documents informatifs qu’il serait utile de publier (graphiques, diaporamas, dessins humoristiques …)

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 10:29

Déclaration du Front Syndical de Classe

 

Le piège est en place.

Pour imposer leur politique antisociale expérimentée en Grèce à tous les pays européens (plans de rigueur en place et en préparation en Espagne, Italie, Portugal, France, Irlande, Grande-Bretagne…), ils manient bien sûr le chantage à la dette (alors qu’ils ont eux-mêmes créé cette dette pour enrichir les grandes compagnies financières et se gaver de profits mirobolants, ils osent dire aux peuples condamnés depuis des années qu’ils ont trop dépensé !). Mais ils ont aussi besoin que les travailleurs et les peuples soient désorientés par ceux qui prétendent défendre leurs intérêts.

 

Depuis des années, les forces dites syndicales financées directement par les Etats-Unis et l’Union Européenne travaillent ainsi à détourner la colère populaire vers des mots d’ordre compatibles avec l’intérêt des grands capitalistes. Ces agents de la bourgeoisie au sein du monde ouvrier viennent de franchir une nouvelle étape lors de G20 de Cannes.

 

Ils avaient déjà, par la voix de la Confédération Européenne des Syndicats, rappelé le 2 novembre leur soutien inconditionnel à l’UE et remercié Sarkozy et Merkel pour leur action ( !). Ils ont récidivé et réalisent leur rêve de cogestion du capitalisme avec la déclaration commune du Labour 20 (L20, en réalité la CSI et la CES) et du Business 20 (B20) reprise en partie par la déclaration finale du G20. On comprend donc bien pourquoi Mme Parisot , la présidente du MEDEF déclare à qui veut l'entendre : « nous sommes prêts à travailler main dans la main avec les syndicats ».

 

Sous couvert d’une formule sur la nécessité d’un « socle de protection sociale » (formule suffisamment floue et sans traduction concrète pour que le grand patronat y consente), ceux qui se proclament représentants des travailleurs espèrent donner un sérieux coup de pouce aux dirigeants en difficulté du G20, au FMI et à l’UE en évoquant la nécessité que les  populations ne perdent pas confiance dans "l’économie mondiale", c'est-à-dire dans le capitalisme!

 

Dans la période actuelle de reculs sans précédent pour le monde du travail, Chérèque (comme Mailly) se réjouissait dès le 2 novembre d’une telle « avancée » : "Si nous arrivons dans la déclaration finale du G20 à ce que ces sujets soient repris de façon claire, je crois qu'on aura fait une avancée qui n'a jamais été faite au niveau international, c'est très positif". Quant à B. Thibault,refusant de participer au G20 à Cannes, il ne dépare pourtant pas dans le paysage officiel de cette réunion bunkerisée. Comment interpréter autrement sa déclaration : "Je ne me prêterai pas à cet exerciceen laissant à la délégation syndicale de la CSI le soin de porter les revendications communes à l’ensemble du mouvement syndical international et que nous partageons."?

 

Pouvoir se réclamer ainsi de la collaboration de classe et en venir à l’union sacrée capital/travail pour sauver « l’économie mondiale », alors que les peuples sont saignés à blanc et qu’Angela Merkel annonce maintenant 10 ans de rigueur à venir, en dit long sur ces dirigeants qui se compromettent et se corrompent chaque jour davantage !

 

Le système capitaliste en crise ne peut plus se survivre qu’en dégradant en permanence les conditions de vie du peuple, qu’en revenant sur tous les acquis sociaux et démocratiques arrachés par les luttes.

 

Mais à la base, les travailleurs ne l’entendent pas de cette oreille. Dans ce contexte, les luttes vont se développer, comme en Grèce, comme au Portugal ou une grève générale est annoncée pour le 24 novembre pour dire non au racket des banksters et à la dette, non à l’étranglement des peuples.

 

C’est en les portant par un syndicalisme qui mène consciemment la lutte de classe et pose la nécessité de changer de pouvoir et de société que les travailleurs montreront tous ensemble en même temps que l’avenir n’est pas le sang et le fer promis par les grands banquiers, les grands industriels et tous leurs larbins.

 

Le Front Syndical de Classe, le 6 novembre 2011

http://www.frontsyndical-classe.org/article-l-union-sacree-pour-sauver-le-capitalisme-88109577.html

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 15:19

De nombreuses personnalités, dont des dirigeants de la CGT ont signé un appel pour un audit citoyen de la dette publique afin de nourrir le débat démocratique et dépasser les discours culpabilisateurs. Cette initiative est portée par le Collectif pour un audit citoyen est composé d’une vingtaine d’organisations syndicales et associatives, et soutenu par plusieurs formations politiques.

 

http://www.audit-citoyen.org/

 

Pour un audit citoyen de la dette !
... et le lancement d’un vaste débat démocratique.

Écoles, hôpitaux, hébergement d’urgence… Retraites, chômage, culture, environnement... nous vivons tous au quotidien l’austérité budgétaire et le pire est à venir. « Nous vivons au-dessus de nos moyens », telle est la rengaine que l’on nous ressasse dans les grands médias. Maintenant « il faut rembourser la dette », nous répète-t-on matin et soir. « On n’a pas le choix, il faut rassurer les marchés financiers, sauver la bonne réputation, le triple A de la France ».

Nous refusons ces discours culpabilisateurs. Nous ne voulons pas assister en spectateurs à la remise en cause de tout ce qui rendait encore vivables nos sociétés, en France et en Europe. Avons-nous trop dépensé pour l’école et la santé, ou bien les cadeaux fiscaux et sociaux depuis 20 ans ont-ils asséché les budgets ? Cette dette a-t-elle été tout entière contractée dans l’intérêt général, ou bien peut-elle être considérée en partie comme illégitime ? Qui détient ses titres et profite de l’austérité ? Pourquoi les États sont-il obligés de s’endetter auprès des marchés financiers et des banques, alors que celles-ci peuvent emprunter directement et pour moins cher à la Banque centrale européenne ?

Nous refusons que ces questions soient évacuées ou traitées dans notre dos par les experts officiels sous influence des lobbies économiques et financiers. Nous voulons y répondre nous-mêmes dans le cadre d’un vaste débat démocratique qui décidera de notre avenir commun.

En fin de compte, ne sommes-nous plus que des jouets entre les mains des actionnaires, des spéculateurs et des créanciers, ou bien encore des citoyens, capables de délibérer ensemble de notre avenir ?

Nous nous mobilisons dans nos villes, nos quartiers, nos villages, nos lieux de travail, en lançant un vaste audit citoyen de la dette publique. Nous créons au plan national et local des collectifs pour un audit citoyen, avec nos syndicats et associations, avec des experts indépendants, avec nos collègues, nos voisins et concitoyens. Nous allons prendre en main nos affaires, pour que revive la démocratie.

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 18:08

http://static.blog4ever.com/2008/11/261457/artimage_261457_3730724_20111029442293.jpgAinsi qu’il en avait été prédit dans le précédent article : « La crise de la dette » la Grèce ne remboursera pas la totalité de sa dette ce dont à quoi les banques s’attendaient. En premier lieu, cela n’a qu’un impact limité pour celles-ci, des taux usuriers compensant en partie les pertes. Mais ceci n’est que l’un des volets de la manœuvre des banques.

 En second, elles ont obtenues que les états prêtent à la Grèce pour éponger une partie de sa dette ce qui les assure d’une certaine sécurité sur le solde à rembourser. Toutefois, en ne fixant qu’à 20% le plafond des garanties pour les capitaux investis dans les obligations d’états, ceux-ci ont fait un geste significatif vers des banques qui n’en attendaient pas moins ayant préparé le terrain, le tout en ménageant le peuple naïf à qui l’on veut faire croire que l’on n’a pas tout céder au diktat financier. Mais il ne faut pas se leurrer, des garanties plus complètes seront de nouveau sur le tapis dès que la fausse fièvre créée par l’effet d’annonce d’une prétendue réussite sera estompée.

 Mais, où les banques ont réussie leur coup c’est en faisant accepter le principe de la recapitalisation. C’est d’ailleurs le point le plus important des accords passés et la contrepartie que souhaitaient dès le départ celles-ci. Mais c’est aussi l’accord le plus dangereux pour les peuples et c’est pourquoi les médias inféodés au capital s’étendent peu sur le sujet.

 

En effet, pour l’instant il ne s’agit que du principe, mais lorsque la réalisation va devenir effective on peut prévoir que l’apport des fonds privés sera minime et qu’il faudra se tourner vers les états qui iront piocher dans la poche des masses populaires taillables et corvéables à merci. Certes, cela ne va pas se faire brutalement, les états ne voulant pas paraître céder totalement à la dictature des milieux  financiers. De nouveau nous allons voir les bourses faire le yoyo, une suite de nouvelles catastrophiques va tenter de conditionner les populations afin de conditionner les esprits sur le fait qu’il n’y a pas d’autre solution.

 En corolaire de cela, les capitalistes qui viennent déjà d’obtenir une victoire vont mettre la pression pour obtenir plus. La patronne du MEDEF a déjà demandé une réduction des charges pour les entreprises, un ballon d’essai, qui augure que l’on ira plus loin dans la déstructuration du code du travail. Ca a déjà commencé avec la flexibilité, le RSA qui va être de plus en plus le pourvoyeur d’emplois précaires obligatoires. Mais ce dont il s’attendre surtout c’est à une baisse des salaires Sarkozy ayant pris le temps de citer avec soin tous les pays qui ont commencé ce processus, énumération pas du tout anodine afin de nous préparer à d’éventuels tours de vis.

 L’hégémonie du capitalisme mondialisé est en train d’atteindre son apogées, la crise de la dette fut une manœuvre subtile d’un capital sentant que les prêts aux états devenaient trop importants et risquaient de leur occasionner trop de perte, les banquiers y ont donc mis un point d’arrêt en se servant des états et des hommes politiques à leurs bottes pour faire avaler la pilule de la restructuration aux populations.

 Seule, une sortie totale du capitalisme est la solution pour repousser l’esclavagisme au service de la finance et de l’actionnariat.

http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com/blog/lire-article-261457-3132782-la_crise_de_la_dette__la_grande_mise_en_scene_va_c.html

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 18:05

 


 
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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 15:00

Contrairement aux discours, qui ont prévalu cet été sur la solidité du système bancaire, les récents événements tendent à rendre quasi inéluctable l’intervention des Etats pour stabiliser le système bancaire européen.
C’est un mauvais remake du film de la crise démarrée en 2008, dont nous connaissons tous la fin et qui pourrait s’intituler :
« Privatisation des bénéfices et nationalisation des pertes, le retour ».
En réalité, la question qui se pose pour la classe dominante n’est pas tant de savoir s’il faut ou non injecter de l’argent public pour sauver les banques, que de légitimer cette intervention auprès de l’opinion publique et des populations qui payent toujours les conséquences de la crise (stagnation des salaires, précarité, chômage…)
D’une part, les banques françaises, qui ont prêté dans de grandes proportions aux pays dont la capacité de remboursement des dettes suscite quelques interrogations, sont sur la sellette.
Elles se trouvent donc exposées à un risque de défaillance pouvant les faire exploser. (voir ci-dessous)
D’autre part, le récent sauvetage et démantèlement de la banque franco belge Dexia* corroborent totalement le fait que les gouvernements européens sauveront les banques coûte que coûte avec notre argent !

La libéralisation de l’économie a donné trop de pouvoir aux banques
Pour comprendre les racines de la crise systémique actuelle, il est nécessaire de revenir quelques années en arrière.
Depuis le début des années 1970 et au cours des années Thatcher (Grande Bretagne) et Reagan (USA) une propagande idéologique libérale s’est déployée pour attaquer le modèle de l’Etat Providence.
Cette attaque ultra libérale, dont la commission européenne, le gouvernement et le patronat français sont aujourd’hui les portes drapeaux, vise à orienter toujours plus les richesses créées par le travail vers ce que Marx appelait le capital, et qu’on appelle plus communément les riches.
La période de l’après-guerre s’est caractérisée par les 30 glorieuses, avec un niveau de chômage très faible, une progression importante des niveaux de vie avec des hausses de salaires élevées (+30% pour le SMIC suite aux luttes de mai 1968).
Des niveaux de dividendes rapportés aux profits de l’ordre de 26% quand ceux-ci sont passés à 65% de nos jours.
En bref, la répartition de la valeur ajoutée était nettement moins défavorable au travail (environ 10% soit l’équivalent de 270 milliards d’euros chaque année) par rapport à ce qu’elle est aujourd’hui.
La fin des 30 glorieuses illustrée par les chocs pétroliers de 1973 et 1974 est surtout marquée par une reprise en main des entreprises par les actionnaires, et la libéralisation des marchés financiers qu’on appellera le modèle anglo-saxon.
En France, c’est au cours de cette période 1973/74 qu’est votée une loi interdisant à l’Etat français de s’endetter auprès de la Banque de France et de rembourser cet emprunt sans intérêt.
Ce qui signifie que c’est à partir de là que l’Etat a commencé à payer des intérêts sur les emprunts qu’il a souscrits.
Selon le gouvernement de l’époque, cette mesure visait à inciter l’Etat à moins s’endetter et à être plus rigoureux*.

Le bilan de cette mesure est désastreux
En 1974, la dette publique représentait environ 14,5% du PIB français.
Près de 40 ans plus tard, cette dernière atteint 86% du PIB.
De nos jours, le paiement des intérêts de la dette avec 46,9 milliards d’€, est le premier poste de dépense du budget de l’Etat devant l’éducation.
Depuis 1974, la somme actualisée de tous les intérêts payés de la dette représente 1 200 milliards d’€.
Ces milliards n’ont pas financé notre modèle de protection sociale, ils n’ont pas, non plus, été investis dans l’éducation, la santé, les transports…, ils ont uniquement servi à remplir les caisses des établissements bancaires et de leurs actionnaires.
C’est ce qu’on appelle «réorienter» les richesses vers le capital.
La crise actuelle de la dette publique comme on l’appelle communément n’est pas un accident, et surtout elle ne provient pas d’un modèle social trop coûteux.
Bien au contraire, elle est la conséquence directe de choix politiques et économiques libéraux qui ne visent qu’à satisfaire les plus riches.
Pour preuve, entre 2004 et 2008, les 0,01% des ménages les plus riches en France ont vu leur revenu annuel moyen passer de 551 900 € à 732 300 € soit +32,7%.
Amusez-vous à comparer avec vos collègues cette croissance de 32,7% des revenus avec ce qu’ils ont connu sur la même période.
Qui sait, nous serons peut-être encore plus nombreux dans l’action pour imposer d’autres choix que l’austérité.

La CGT porte d’ailleurs plusieurs propositions alternatives.
Par exemple, la création d’un pôle financier public, réunissant et coordonnant l’ensemble des outils publics d’intervention économique (Caisse des dépôts, Banque de France, Oseo, Ape, Ubifrance, Crédit Foncier, La Poste, Caisse d’Epargne, CNP, Fonds de Réserve Retraite…) dans une logique commune et transversale d’intérêt public, et placée sous le contrôle des élus de la République et des représentants des forces sociales.

Exposition des banques françaises aux «dettes» souveraines en milliards d’euros.
...................BNP.... Crédit Agricole .....Société générale ..........Dexia
Grèce ......... ...5............. . 0,7....................... 2,6.................. 4
Portugal ........2................. 1.......................... 1.......... ....... 13
Espagne ......3,9 ..............2,7....................... 2,2 ..................2
Italie.......  .. 24,1.............. 10 ...... .................3,3........ ......... 1
Total .....  ......35 ............14,4........................ 9,1................. 20

 

* Avec une reprise par l’Etat belge pour 4 milliards d’euros de Dexia Banque Belgique (DBB), et par l’Etat français par le biais de la Caisse des Dépôts et Consignations et de la Banque Postale des activités de prêts vers les collectivités territoriales de Dexia. Soit en tout une garantie de 90 milliards d’euros.
* Propos extraits de l’article Michel Chetrit publié dans le Cercle des Echos en juillet 2011.



http://www.ftm.cgt.fr/textelong.php?IDchapitre=513&IDrub=1&IDsousrubrique=8

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 19:22

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village...


pouvoir dachatMonté sur une caisse, il cria à qui voulait l'entendre qu'il achèterait cash 100 euros l'unité tous les ânes qu'on lui proposerait. Les paysans le trouvaient un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 et ceux qui ne l'avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu'il n'en restait plus un seul, il fit savoir qu'il reviendrait les acheter 500 dans huit jours et il quitta le village.


Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu'il venait d'acheter et l'envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 l'unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu'ils l'avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.
Comme il fallait s'y attendre, les deux hommes d'affaire s'en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu'au cou, ruinés.


Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l'âne s'effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s'en alla pleurer auprès du maire en expliquant que sil ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.


Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l'argent aux habitants du village pour qu'ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.


Voyant sa note en passe d'être dégradée et pris à la gorge par les taux d'intérêts, la commune demanda l'aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent quelles ne pouvaient en aucun cas l'aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.
Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d'argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l'âge de départ à la retraite, on supprima des postes d'employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C'était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.


Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés.


Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.

Cette histoire n'est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois. Et vous, qu'auriez-vous fait à leur place ? Que ferez-vous ?

 
Pour nous retrouver tous sur la place du village faites déjà passer cette histoire à votre voisin...


Histoire circulant sur internet d’après une fable espagnole dont l’auteur reste inconnu

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 13:59

Dans son récent discours sur les mesures de rigueur à venir, François Fillon a lourdement insisté sur la taxe exceptionnelle dont les très riches allaient devoir s’acquitter.

Il n’a pas évoqué une combine très discrète qu’il a mise en place pour saigner un peu plus les pauvres et les moins pauvres.

À l’époque où il était aux affaires, Michel Rocard avait inventé la CSG, cette contribution particulièrement injuste visant principalement les salariés. Son bouillonnant cerveau avait jugé que les contribuables ne seraient taxés "que" sur 97% de leurs revenus. Pourquoi 97% ? Mystère !

Le châtelain Fillon, qui avait proclamé haut et fort qu’il n’augmenterait pas la CSG, n’a pas pu s’empêcher, pour se faire pardonner d’avoir effleuré le porte-monnaie des riches, de frapper les pauvres là ou ça fait mal. Il a décidé de ramener l’abattement Rocard de 3% à 2%. Bénéfice : 600 millions d’euros, à comparer avec les 200 millions extorqués aux très riches.

Seuls La Tribune, Le Monde et Libération ont évoqué très discrètement ce tour de passe-passe qui permet, parmi quelques autres, de s’en prendre au pouvoir d’achat des salariés et des retraités.

Bernard Gensane

 

http://www.legrandsoir.info/+faire-payer-les-pauvres-en-loucede+.html

 

 

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 07:48

Avec d’autres patrons du CAC 40, M. Varin, PDG de PSA Peugeot-Citroën, se déclare favorable à une « contribution exceptionnelle » des contribuables les plus favorisés pour réduire le déficit budgétaire.

Petit rappel :

M. Varin a multiplié sa rémunération par 4 en 2010. Il perçoit de PSA 3,251 millions d’euros, soit 8 900 € par jour, samedis et dimanches compris.

Devant ces augmentations extravagantes et ces salaires indécents des grands patrons, chaque personne de bon sens ne peut qu’être favorable à une véritable taxation des hauts revenus.

La brusque conversion de M. Varin ne doit cependant abuser personne. Car il y met 3 conditions :

1) Que ce soit une contribution « exceptionnelle » : il n’est pas question de mettre en cause, dans la durée, les inégalités qui s’accroissent dans notre pays.

2) Que cette contribution soit « dans des proportions raisonnables » : il n’est pas question d’ouvrir le débat sur le partage des richesses.

3) Que cela « s’inscrive dans un effort plus global » : salariés, retraités, smicards, chacun doit se serrer la ceinture !

Avec ces conditions, l’appel des grands patrons ressemble fort à une préparation de l’opinion publique pour que le gouvernement puisse annoncer des mesures d’austérité renforcée.

Mais au-delà de leur fortune personnelle qui doit être mise à contribution, les grands patrons ont une tout autre pierre à apporter à l’équilibre budgétaire :

  • Comme TOTAL, le groupe PSA (qui a réalisé 1 milliard d’euros de bénéfice net en 2010) ne paie quasiment pas d’impôts en France, car M. Varin pratique « l’optimisation fiscale », à savoir le transfert des bénéfices dans les pays où il n’y a quasiment pas d’impôt sur les sociétés. Pour cela, en 2010, PSA a transféré 600 millions à ces filiales étrangères, au titre des « remises, rabais, ristournes » (page 11 du rapport de l’expert comptable) !
  • La CGT a dévoilé que M. Varin a un projet de fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois avec délocalisation de la production dans un pays low-cost. Un coup terrible porté aux salariés, et aux finances publiques de la Seine-Saint-Denis.

Si M. Varin veut participer à la croissance et à l’équilibre budgétaire en France, la CGT dit chiche ! Garantir les emplois et augmenter les salaires y contribueraient grandement !

Sochaux, le 23 août 2011  

 

Syndicat CGT du Site Peugeot Citroën de SOCHAUX 3, rue de Pontarlier 25600 Sochaux

 

 

 

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