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Faurecia Beaulieu Structures

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 18:54

Dans les eaux internationales, par un acte de piratage, l’armée israélienne a pris le commandement du « Dignité-Al Karama » bateau français qui projetait de forcer le blocus maritime israélien de Gaza.

Tous les moyens de communication étant coupés, plus aucunes nouvelles ne filtrent des 16 passagers de 6 nationalités différentes qui étaient à bord du bateau et qui sont actuellement retenus contre leurs grés.

La CGT condamne fermement cet acte de piraterie qui ne peut rester impuni.

Elle demande au gouvernement français de tout mettre en œuvre pour obtenir la libération des passagers, de l’équipage et que soit rendu le bateau français.

Elle réaffirme sa solidarité avec les forces citoyennes dénonçant les politiques colonialistes et criminelles israéliennes contre les Palestiniens et contre la démocratie

Montreuil, le 19 juillet 2011

 

 

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 08:17

Les géants régionaux de l'industrie automobile dans la tourmente ? ...

Alors que le 8 septembre, le conseil régional organisera une séance plénière consacrée à l'avenir de l'automobile dans le Nord-Pas-de-Calais, en présence des PDG des quatre grands groupes implantés dans la Région (même Carlos Ghosn aurait confirmé sa participation), la sinistrose est de mise cet été.

Dans la foulée des grosses inquiétudes nourries pour l'avenir de Sevelnord-Hordain, l'onde de choc fait frémir nombre de sous-traitants. Parmi eux, Faurecia, qui n'avait vraiment pas besoin de ça, d'autant plus que les dernières nouvelles du site d'Hénin-Beaumont ont de quoi laisser circonspect.

En effet, l'entreprise vient tout simplement de vendre ses murs et terrains adjacents, et pas à n'importe qui puisque, le fait aurait été annoncé au dernier comité central d'entreprise, c'est le groupe Mulliez qui s'en serait porté acquéreur. Une vente qui se serait négociée au prix de 16,3 M E (10,5 M E pour les 11 hectares d'usine et 5,8 pour le terrain non aménagé de 4,5 hectares) sans évidemment la moindre influence actuelle sur la production du site d'Hénin-Beaumont. Lequel bénéficie aujourd'hui d'un bail de location de neuf années fermes reconductibles avec, il faut le noter, une option de rachat au terme de la sixième ou de la neuvième année pour 6,5 M E.

 

Stratégie de groupe ?

Une stratégie qui, à long terme, fait déjà nourrir les plus grandes craintes aux élus communistes de la région. Le conseiller régional Bertrand Péricaut, hier, lors d'une réunion à Rouvroy, laissait évoquer un scénario catastrophe. Qui ferait que, débarrassé de ses murs, « Faurecia pourrait désormais se séparer très facilement de sa production sur le site d'Hénin... » Et de rajouter : « si Faurecia n'investit pas, ce capital lié à la vente des immeubles et terrains leur permettra de vivre correctement pendant dix ans mais guère au-delà. Ça pose question !  »

En effet, le loyer annuel du site, sur une base de 31 E le m² serait de 980 000 E, chiffre présenté par la direction comme « inférieur à celui du marché ». Une démarche qu'en sus la direction explique par une stratégie de groupe visant depuis trois ans à ne plus immobiliser du capital en propriété (sur les 340 sites de Faurecia, aujourd'hui seuls 32 % seraient en location !) Faurecia assume être aujourd'hui à la recherche de cash comme le confirme un document stratégique établi préalablement à la cession, La direction y explique, de manière (forcément) rassurante, que, de passer du statut de propriétaire à locataire, permet « d'apporter du cash pour soutenir la compétitivité du groupe et assurer le développement de son futur... Si cette somme devait être empruntée sur les marchés financiers, elle coûterait beaucoup plus cher au groupe... » Ce projet de cession, dont le nom de guerre est FI, a été négocié avec les partenaires sociaux depuis le 28 avril. Il aurait été concrétisé par un engagement ferme de l'investisseur voici 12 jours. •

PASCAL WALLART

 

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lens/actualite/Autour_de_Lens/Henin_et_Alentours/2011/07/07/article_le-site-faurecia-d-henin-beaumont-n-est.shtml

 

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 07:00

Le 29 juin, une courte majorité du Parlement grec a adopté un nouveau plan d’austérité drastique. Pendant que les capitalistes grecs se livrent à une évasion fiscale massive, le gouvernement prévoit d’augmenter de 14 milliards d’euros l’imposition des plus pauvres. Il table également sur 14,3 milliards de coupes budgétaires et sur la privatisation d’entreprises et de services publics. Les travailleurs du public verraient leur salaire baisser de 15 à 30 %. Seul 1 fonctionnaire sur 10 partant à la retraite serait remplacé. Le FMI et la Banque Centrale Européenne n’exigent rien de moins pour accorder une « rallonge » de 12 milliards d’euros à l’Etat grec.

Voilà le vrai visage du système capitaliste. Les parasites milliardaires qui ont ruiné la Grèce sont protégés et récompensés. C’est aux travailleurs, aux chômeurs, aux retraités et aux étudiants qu’on présente l’addition de la crise. Les éléments d’une existence semi-civilisée, arrachés de haute lutte par les générations précédentes, sont systématiquement détruits. Retraite, santé, éducation, logement : tout doit être soumis à l’impératif du profit capitaliste.

La France et l’Allemagne « détiennent » 90 milliards d’euros de dette grecque. La Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont également beaucoup à perdre dans l’hypothèse – inévitable – d’une faillite de l’Etat grec. Ce que tous craignent, c’est une « contagion » de la crise à l’ensemble de l’Union Européenne. Depuis 2008, la dette des pays de l’UE s’est envolée. En France, elle s’élève à 1650 milliards d’euros, soit 85 % du PIB. D’où la politique de contre-réformes du gouvernement Sarkozy. Et ce n’est que le début. Le capitalisme français n’offre qu’une seule perspective : des contre-réformes, des coupes budgétaires et une croissance du chômage et de la pauvreté.

La contagion n’est pas seulement économique. Elle est aussi politique. La vague révolutionnaire qui balaye le monde arabe va traverser la méditerranée. La jeunesse et les travailleurs grecs sont engagés dans des mobilisations exceptionnelles qui, à court terme, pourraient déboucher sur une situation révolutionnaire. Le peuple espagnol s’est levé pour refuser de payer la crise. La puissante grève des fonctionnaires britanniques, le 30 juin dernier, est un autre symptôme de la colère qui monte dans toute l’Europe. En France aussi de grandes luttes nous attendent. Mais soyons clairs : nous ne pourrons pas en finir avec le chaos du « marché » sans le remettre en cause. Le mouvement ouvrier doit s’attaquer à la racine du problème : la propriété capitaliste des banques et des principaux leviers de l’économie. Il faut remettre à l’ordre du jour la lutte pour le socialisme, c’est-à-dire pour la propriété et le contrôle publics des banques et des grandes entreprises. Il n’y a pas d’alternative !

http://www.lariposte.com/notre-dernier-tract-solidarite,1645.html

 

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 16:15

Textes de Édouard Berth, Henri Girard, Jean Jaurès, Hubert Lagardelle, Paul Louis, Fernand Pelloutier, Émile Pouget, Georges Sorel et Henri Van Kol

Réunis & présentés par Miguel Chueca

La grève générale exprime, d’une manière infiniment claire, que le temps des révolutions de politiciens est fini. Elle ne sait rien des droits de l’homme, de la justice absolue, des constitutions politiques, des parlements ; elle nie le gouvernement de la bourgeoisie capitaliste. Les partisans de la grève générale entendent faire disparaître tout ce qui avait préoccupé les anciens libéraux : l’éloquence des tribuns, le maniement de l’opinion publique, les combinaisons de partis politiques. Ce serait le monde renversé, mais le socialisme n’a-t-il pas affirmé qu’il entendait créer une société toute nouvelle ?

On ne sait plus grand-chose de ce que furent les origines du syndicalisme français, et notamment du débat qui vit s’affronter les porte-parole du tout jeune mouvement syndical et ceux du socialisme politique, alors faible et divisé. Comme on a oublié la différence radicale entre le socialisme par en haut et le socialisme par en bas, fondé sur la grève générale.

Ce recueil permettra de mieux connaître la nature et les mobiles d’un mouvement qui tenta de donner à la classe ouvrière le sentiment de la formidable puissance dont elle dispose. Ce même sentiment qui, dès 1879, avait inspiré à un ouvrier cette pensée : « Les patrons s’inclineront devant nous car nous sommes les producteurs, et quand les bras ne se mettent pas au travail, le capital tombe. »

Sommaire

Introduction, par Miguel Chueca

I. Les partisans de la grève générale

1. La genèse de l’idée de grève générale, Émile Pouget

2. Qu’est-ce que la grève générale, Fernand Pelloutier & Henri Girard

3. Les anarchistes et la grève générale, Étudiants socialistes révolutionnaires internationalistes

II. Le débat sur la grève générale : syndicalistes & socialistes

4. La charge de Jean Jaurès contre la grève générale

5. Réponse à Jaurès, Commission de propagande de la grève générale

6. Grève générale & social-démocratie, Édouard Berth

III. Les socialistes : pour ou contre la grève générale

7. Le refus d’un social-démocrate hollandais, Henri van Kol

8. Réponses d’un socialiste aux adversaires de la grève générale, Paul Louis

IV. « Le Mouvement socialiste » & la grève générale

9. Le point de vue de Hubert Lagardelle

10. Le point de vue de Georges Sorel

Parution : 12/09/2008

ISBN : 978-2-7489-0094-1

272 pages

12 x 21 cm

18.00 euros

http://atheles.org/agone/memoiressociales/depossederlespossedants/

 

 

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 12:17

Dans le sillage du printemps arabe, et depuis quelques semaines qu’a commencé la révolution espagnole, on voit fleurir un peu partout des mouvements populaires qui aspirent à un profond changement. En Grèce bien sûr, mais aussi au Portugal, aux Etats-Unis, en France, au Chili, au Mexique et un peu partout dans le monde, se développent des vagues de contestation contre l’ordre inique qui emmène le monde. Bien sûr ces mouvements restent encore parfois limités à quelques dizaines voire quelques centaines d’individus donnant de leur personne pour répandre la flamme de la révolte nécessaire. Mais le mouvement de contagion est exceptionnel et ces révoltes s’appuient sur des bases sociales très solides : d’une part les printemps arabes, espagnol, grec, etc., démontrent quoi qu’on dise une détermination sans faille à sortir de ce système intrinsèquement totalitaire ; d’autre part, le monde de ces dernières années a marqué une capacité grandissante à faire front malgré le terrorisme économique, intellectuel et policier de l’oligarchie mondiale.

L’opportunité qui se présente aujourd’hui est infiniment précieuse alors répondons présents à l’appel et sonnons le glas du totalitarisme qui nous enserre !

L’établissement de la Démocratie et de la Justice exige de s’attaquer aux racines du mal, c’est-à-dire à toutes les structures fondamentales de domination qui asservissent, précarisent, terrorisent et tuent, au Nord et surtout au Sud. Pour atteindre cet objectif suprême, il faut des mouvements qui dépassent et fédèrent les luttes et portent des revendications universelles. Ainsi, lorsqu’une telle possibilité de mouvement se fait jour, et que celle-ci, qui plus est, dépasse les horizons nationaux, il est du devoir de tous les indignés de faire briller cette lueur d’espoir en donnant corps au mouvement.

Le mouvement qui se répand actuellement dans le monde s’inscrit dans des contextes locaux mais partout – et c’est bien cela qui en fait un mouvement cohérent digne de la plus haute attention, il procède de cette volonté d’en finir avec cette espèce de totalitarisme furtif qu’une toute petite élite insuffle pour conserver le pouvoir. Ce pouvoir qui repose sur une distribution des richesses absolument abjecte et dont la perpétuation nécessite d’inhiber l’émancipation des peuples, que ce soit par la terreur ou la séduction (du latin sub ducere = conduire par dessous).

Une assemblée constituante populaire : la seule revendication sérieuse qui vaille

Il ne saurait s’agir de revendiquer des « réformes » qui, pour positives qu’elles soient, ne pourraient par définition qu’être marginales au regard des défis qu’il s’agit de relever. Il faut en effet autrement plus qu’un ajustement à la marge pour renverser la tendance et contrecarrer un système qui par nature ne peut que renforcer la concentration des richesses qui aujourd’hui atteint des niveaux hallucinants.

Dans ce cadre, et étant entendu qu’il est pertinent de travailler à l’unification des revendications à travers le monde, une première évidence s’impose : ce n’est que par l’instauration de gouvernements du peuple, par le peuple et pour le peuple que pourra advenir un ordre véritablement équitable. Et l’existence de tels gouvernements au delà de la simple formule nécessite, où que ce soit, une loi fondamentale qui émane du peuple lui-même et qui soit lisible et accessible à tous. Et de ce point de vue, il est clair que c’est très loin d’être le cas dans les pays où germe cette contestation. La première des revendications sérieuses est donc celle d’une assemblée constituante populaire. Dans nos pays où l’apathie cultivée par les médias (presse, télévision, écoles, etc.) atteint des sommets et où la démocratie par les urnes se révèle tout à fait illusoire, cette exigence est un passage obligé pour la renaissance de la souveraineté populaire et la réappropriation du politique par le citoyen. Il n’y a là rien d’utopique et il suffit d’observer les processus actuellement à l’œuvre dans nombre de pays pour s’en convaincre.

L’écriture citoyenne d’une nouvelle Constitution pourrait par exemple être le fait de citoyens tirés au sort, dans le cadre d’un modèle présentant un certain nombre de gardes-fou. Ce faisant, on ne ferait que s’inspirer de la démocratie athénienne qui fut le modèle démocratique sans doute le plus abouti ainsi que s’évertue aujourd’hui à le démontrer Etienne Chouard.

De plus, le potentiel d’une telle initiative en terme d’énergies citoyennes est à n’en pas douter absolument considérable.

Alors n’ayons pas peur, soyons cohérents, réalistes et exigeons, non l’impossible, mais seulement ce qui dans toute société saine serait parfaitement normal : un fonctionnement institutionnel qui garantisse le respect, dans les faits, des droits universels consacrés par la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.

Le modèle de la démocratie publicitaire et plébiscitaire a assez duré ! YA BASTA !

INDIGNEZ-VOUS, DESCENDEZ DANS LA RUE ET APPELEZ LE PEUPLE SOUVERAIN A REVOQUER LES MANDATS ET A FORMER UNE CONSTITUANTE !

http://www.legrandsoir.info/POUR-UNE-ASSEMBLEE-CONSTITUANTE-POPULAIRE-INDIGNES-DE-FRANCE-UNISSEZ-VOUS.html

 

 

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 11:01

30.05.2011 Ce matin vers 9h, on pouvait voir un joli campement d’une vingtaine de tentes Place de la Révolution à Besançon. Tout autour, toujours des pancartes et banderole… « Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir », slogan sur une banderole…

Vers 10h30 arrivée d’une bonne quinzaine de flics qui demandent aux campeur.euse.s de partir: ceux-ci refusent. Les flics exigent alors d’enlever les tentes, les palettes et un canapé… Les campeur.euse.s ont pris tout leur temps pour remballer les tentes et ont ôté les palettes…Quelques temps plus tard, les flics partent en précisant que quand il.le.s partiront les campeur.euse.s devront emmener leurs affaires…

Bien que le gros des troupes de police soit parti, une voiture reste constamment sur la place et d’autres font des tours en ville en ralentissant à chaque passage près du campement…

14h45 arrivée massive de flics agressifs (2 voitures de la BAC, 4 voitures marquées police et un fourgon) qui encerclent le campement en exigeant que les campeur.euse.s libèrent la place. Les campeur.euse.s refusent et arguent qu’il.le.s emmèneront bien leurs affaires quand il.le.s quitteront la place, conformément à ce que leur avait dit le commissaire dans la matinée. On leur reproche la présence du canapé… il.le.s disent qu’ils avaient oublié et l’emmènent… Après avoir essayé de mettre la pression pendant encore quelques temps, les flics quittent la place sans avoir délogé les campeur.euse.s…

L’après-midi se poursuit tranquillement sous le soleil… avec des voitures de flics qui passent régulièrement surveiller que les tentes n’ont pas surgi à nouveau… et la visite de quelques journalistes…

18h30 l’AG commence, environ 80 personnes présentes… vers 19h30 quelques personnes commencent à déballer des tentes… Immédiatement le fourgon stationné devant le conservatoire fonce vers la place, les flics en sortent rapidement et prennent position devant les campeur.euse.s qui vont protéger leurs tentes… Après quelques instants de discussions où les flics ne veulent rien entendre, les campeur.euse.s remballent les tentes mais continuent d’occuper la place. L’AG reprendra après une très bonne petite soupe chou/patates/curry et le compte-rendu des commissions…

http://bdr.alterbesac.com/

 

 

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 09:18

Un mouvement inédit ébranle la société espagnole, malade du néolibéralisme à en crever, et le "jeu politique espagnol", pipé et cadenassé par un système électoral inique et bipartite plein pot.
Des milliers de jeunes, de précaires, de chômeurs, de laissés-pour-compte, depuis le 15, manifestent dans les grandes villes, campent Puerta del Sol à Madrid, à la veille des élections municipales et autonomiques d’aujourd’hui, qui vont voir la droite néofranquiste remporter la mise, face à un PSOE qui n’a plus de "socialiste" et "d’ouvrier" que le nom, rallié à la gestion anti-populaire et ultra libérale de la crise (retraite à 67 ans, plus de 20% de chômage, réduction du salaire de ces "privilégiés" de fonctionnaires, brutales mutilations ("recortes") des budgets de l’éducation, de la santé, paupérisation générale,etc).

Les organisateurs du mouvement des "indignés" espagnols dénoncent à juste titre le PPSOE (sigle fusionnnant les deux grands partis de l’alternance). Ils refusenr d’être "des marchandises aux mains des banquiers et des politiciens". Un grand scandale politico-financier , l’affaire Gurtël, implique l’appareil et des centaines de cadres du Partido Popular , néofranquiste, ultralibéral, en toute impunité. La justice espagnole se couche. Et ces ripoux de "populares" vont gagner les élections...par défaut !! Le peuple n’adhère pas. Il rejette des "socialistes" qui n’ont pas fait une politique "de gauche".

Ces milliers d’Espagnols qui font bouger les lignes, accusent, s’indignent, ont raison. ILS MERITENT TOUT NOTRE SOUTIEN LUCIDE. Ils nous montrent que l’ont peut en finir avec la résignation, le "ya pas de solutions", le "tais-toi" et accepte la "servitude volontaire", l’alternance des cravates...

Mais le système peut digérer une simple indignation, fut-elle massive. Nombreux sont ceux qui proposent d’aller plus loin, de passer à la résistance, à la rébellion, à la recherche de futurs différents et possibles...La plateforme de départ est large et pertinente. L’abstention ne saurait être une solution.

C’est vrai qu’il y a beaucoup de "pourris", que les syndicats ont signé avec le gouvernement un "pacte social" de régression sociale...après une grève générale. Orphelins de perspectives, des milliers d’Espagnols, spoliés par la gestion de la crise sur leur dos, n’en peuvent plus , se soulèvent, et mettent tous les "politiques" dans le même sac. Qu’ils dégagent !! Cela fait du bien. Mais il y en Espagne quelques forces politiques de gauche, certes minoritaires, qui n’ont pas trahi, qui prônent une Troisième République sociale et fédérale, anticapitaliste , en tant qu’issue à la crise sans précédent du système de "la marchandise et de l’argent rois".La bonne surprise serait qu’elles pèsent vraiment et puissent "révolutionner" la donne à gauche !! Pour envoyer une gifle politique et électorale au PPSOE et ouvrir une nouvelle voie à gauche vraiment !! Quelle est belle cette jeunesse espagnole qui se lève en ce printemps 2011 !!

Jean ORTIZ

Fils de combattant républicain et guérillero espagnol

Universitaire à PAU Syndicaliste

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 00:00

Cet article de Jean Salem, professeur de philosophie à l’Université de la Sorbonne, a été publié dans L’Humanité du 29 avril 2011. Il y explique brièvement quelques-uns des aspects fondamentaux des idées de Lénine. Ces idées méritent d’être portées à la connaissance de tous ceux qui aspirent à changer la société.


« En pleine crise du capitalisme, même s’il ne faut pas feindre d’ignorer la montée de l’extrême droite et autres symptômes de désespoir, on discerne un besoin de perspectives politiques – besoin qui s’exprime, ici et là sur la planète, dans des mobilisations fort diverses. L’œuvre et l’action de Lénine, penseur majeur de la révolution, nous éclairent dans cette recherche. J’identifie dans cette œuvre six thèses qui me paraissent avoir conservé toute leur actualité.

1 – La révolution, tout d’abord, est une guerre. Lénine compare la politique à l’art militaire, et souligne la nécessité qu’existent des partis révolutionnaires organisés, disciplinés  : car un parti n’est pas un club de réflexion (dirigeants du PS  : merci pour le spectacle  !).

2 – Pour Lénine, comme pour Marx, une révolution politique est aussi et surtout une révolution sociale, c’est-à-dire un changement dans la situation des classes en lesquelles la société se divise. Cela signifie qu’il convient toujours de s’interroger sur la nature réelle de l’État, de la «  République  ». Ainsi, la crise de l’automne 2008 a-t-elle montré, avec évidence, combien dans les métropoles du capitalisme, l’État et l’argent public pouvaient être mis au service des intérêts des banques et d’une poignée de privilégiés. L’État, autrement dit, n’est nullement au-
dessus des classes.

3 – Une révolution est faite d’une série de batailles, et c’est au parti d’avant-garde de fournir, à chaque étape de la lutte, un mot d’ordre adapté à la situation et aux possibilités qu’elle dessine. Car ce ne sont ni l’humeur que l’on prête aux «  gens  », ni l’ «  opinion  » prétendument mesurée par les instituts de sondages qui sont à même d’élaborer de tels mots d’ordre. Lorsque, au paroxysme d’une série de journées de manifestations, 3 millions de personnes se retrouvent dans la rue (c’est ce qui s’est produit en France, début 2009), il y a nécessité de leur proposer une perspective autre que la seule convocation d’un énième rendez-vous entre états-majors syndicaux. Faute de quoi, le mouvement s’épuise, et décourage ceux qui ont attendu en vain que leur soit indiquée la nature précise des objectifs à atteindre ainsi que le sens général de la marche…

4 – Les grands problèmes de la vie des peuples ne sont jamais tranchés que par la force, souligne également Lénine. «  Force  » ne signifie pas nécessairement, loin s’en faut, violence ouverte ou répression sanglante contre ceux d’en face  ! Quand des millions de personnes décident de converger en un lieu, par exemple la place Tahrir, au centre du Caire, et font savoir que rien ne les fera reculer face à un pouvoir détesté, on est déjà, de plain-pied, dans le registre de la force. Selon Lénine, il s’agit surtout de battre en brèche les illusions d’un certain crétinisme parlementaire ou électoral, qui conduit, par exemple, à la situation où nous sommes  : une «  gauche  » tendue presque tout entière vers des échéances dont une masse immense de citoyens, à juste raison, n’attend… presque rien. 


5 – Les révolutionnaires ne doivent pas dédaigner la lutte en faveur des réformes. Lénine est, certes, conscient qu’à certains moments, telle réforme peut représenter une concession temporaire, voire un leurre, auquel consent la classe dominante afin de mieux endormir ceux qui tentent de lui résister. Mais il considère, cependant, qu’une réforme constitue la plupart du temps une sorte de levier nouveau pour la lutte révolutionnaire.

6 – La politique, enfin, depuis l’aube du XXe siècle, commence là où se trouvent des millions, voire des dizaines de millions d’hommes. En formulant cette sixième thèse, Lénine pressent que les foyers de la révolution tendront à se déplacer toujours davantage vers les pays dominés, coloniaux ou semi-coloniaux. Et, de fait, depuis la Révolution chinoise de 1949 jusqu’à la période des indépendances, dans les années 1960 du siècle dernier, l’histoire a très largement confirmé ce dernier pronostic. — Bref, il faut lire Lénine, après le déluge et la fin du «  socialisme réel  ». Le lire, et le relire encore. Afin de préparer l’avenir. »

Propos recueillis par Laurent Etre

 

http://www.lariposte.com/lire-et-relire-lenine-pour,1609.html

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 06:34

Fable racontée par Tommy Douglas en 1944

 

Sourisie était un endroit où toutes les souris vivaient et s’amusaient, naissaient et mouraient. Et elles vivaient tout comme nous le faisons, vous et moi.

Elles avaient même un Parlement. Et tous les quatre ans, elles tenaient des élections. Elles se rendaient au bureau de scrutin à pied et votaient. Certaines embarquaient avec des amis pour s’y rendre. Et se laissaient embarquer pendant les quatre années suivantes aussi. Tout comme vous et moi. Et chaque fois, le jour du scrutin, toutes les petites souris se rendaient aux urnes pour élire un gouvernement. Un gouvernement formé de gros chats noirs. Si vous croyez que c’est étrange que des souris votent pour un gouvernement formé de chats, vous n’avez qu’à retourner en arrière 90 ans dans l’histoire du Canada et il se pourrait que vous voyiez qu’elles n’étaient pas plus sottes que nous le sommes…

Je n’ai rien à redire contre les chats. Ils étaient gentils. Ils menaient leur gouvernement avec dignité. Ils adoptaient de bonnes lois - c’est-à-dire des lois qui étaient bonnes pour les chats. Mais celles-ci n’étaient pas très bonnes pour les souris. L’une de ces lois énonçait que les trous de souris devaient être assez grands pour la patte d’un chat. Une autre déclarait que les souris devaient se limiter à certaines vitesses dans leurs déplacements afin que les chats puissent attraper leur déjeuner sans trop d’effort.

Toutes les lois étaient de bonnes lois. Pour les chats. Ah!, mais elles étaient dures sur les souris. Et la vie devenait de plus en plus dure. Quand les souris en ont eu assez, elles ont décidé qu’il fallait agir. Elles ont voté en masse. Elles n’ont pas réélu les chats noirs. Elles ont élu les chats blancs.

Les chats blancs avaient mené une campagne formidable. Ils ont déclaré : « Sourisie a simplement besoin de voir plus loin ». Puis : « Le problème en Sourisie, c’est que les trous de souris sont ronds. Si vous votez pour nous, nous établirons des trous de souris carrés ». Et c’est ce qu’ils ont fait. Alors ces trous de souris carrés étaient deux fois plus gros que les trous ronds, donc un chat pouvait y insérer ses deux pattes. Et la vie était plus dure que jamais.

Et quand elles en ont eu assez, elles n’ont pas réélu les chats blancs et elles ont renommé les chats noirs. Puis, elles ont joué au chat musical : chats blancs de nouveau, puis chats noirs. Elles ont même essayé une moitié de chats noirs avec l’autre moitié de chats blancs. À cette situation elles ont donné le nom de coalition. Elles ont même élu un gouvernement formé de chats mouchetés : c’était des chats qui tentaient d’imiter les bruits que font les souris, mais qui mangeaient comme des chats.

Vous voyez mes amis, le problème n’était pas la couleur du chat, mais bien le fait qu’ils étaient des chats. Naturellement, parce qu’ils étaient des chats, ils protégeaient les intérêts des chats plutôt que ceux des souris.

Puis, une toute petite souris qui avait une idée est arrivée. Mes amis, attention aux petits bonhommes qui ont des idées. Elle dit aux autres souris : «Écoutez les amis, pourquoi continuons-nous d’élire des gouvernements de chats? Pourquoi ne pas élire un gouvernement de souris?» «Oh!», ont elles rétorqué, «c’est un communiste. Enfermons-le! »

Elles l’ont donc mis en prison.

Je vous le rappelle : vous pouvez enfermer une souris ou un homme, mais pas une idée.

 

Morale de l’histoire :

Sourisie est une fable politique, initialement racontée par Clare Gillis, amie de Tommy Douglas. Tommy s’est servi de cette fable à de nombreuses occasions pour montrer de manière humoristique que les Canadiens et les Canadiennes ne reconnaissent pas que ni les Libéraux, ni les Conservateurs ne s’intéressent vraiment aux questions qui importent aux citoyens et citoyennes ordinaires mais qu’ils continuent de voter pour eux.

La fin illustre que Tommy Douglas croyait qu’un jour, le socialisme reconnaissant les droits de la personne et la dignité l’emportera sur le capitalisme et la simple recherche de la richesse et du pouvoir.  Maintenant c’est à nous, les travailleurs et les travailleuses, de continuer la besogne.

 

En 2004, un concours au programme de la version anglaise de Radio Canada a nommé Tommy Douglas le plus grand Canadien (The Greatest Canadian).

 

http://www.youtube.com/watch?v=gqpFm7zAK90

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 10:30

Quelle ne fût pas ma surprise ce matin, en écoutant la radio dans ma voiture pour me rendre au travail. "Oussama Ben Laden est mort." J’ai même failli emboutir une bagnole qui avait brusquement freiné au même moment ! A croire que son conducteur était branché sur la même fréquence que moi. A peine arrivé au bureau, je croise une collègue qui avant même de me saluer me lance : "Tu sais quoi ? Ben Laden est mort !" Encore étourdi par mon trajet radiophonique, je n’ai rien trouvé d’autre à lui répondre que : "Et alors ?"

Au fil de la journée et des dépêches, on n’a pas pu s’empêcher de décoder les informations avec les collègues. De la cuisine aux échanges d’emails en passant par le sujet de conversation du déjeuner. Buzz ? Diversion ? Fausse nouvelle ? Tout sauf la vérité me direz-vous ? Vraisemblablement. A lire ce que les médias publient comme version des faits, je suis plus que sur mes gardes. Photo truquée, corps balancé par dessus bord, examen ADN plus que douteux,... un brouillage de pistes en bonne et due forme ! C’est ce qu’on appelle communément une information pour le moins suspecte. Cela fait bientôt dix ans que cet homme est considéré comme l’ennemi public n°1 et maintenant qu’on nous annonce finalement lui avoir mis le grappin dessus, on se débarrasse de son corps fissa, sans que personne n’ai pu photographier sa dépouille ou apporter la moindre preuve de son existence. Je vois d’ici la réaction du sniper réclamant sa récompense de 50 millions de dollars pour la tête de Ben Laden et qu’on lui rétorquera : "Pas de tête, pas de chocolat !" N’importe quel gamin de 12 ans sait pertinemment que dans toute enquête policière, s’il n’y a pas de corps, il n’y a pas de coupable. Et dans l’hypothèse où il aurait été réellement capturé, j’en connais des milliards qui auraient donné beaucoup pour entendre la version de l’accusé. Pas vous ?

En ce qui me concerne, j’ai toujours cru qu’il était déjà mort depuis belle lurette. Et honnêtement, je continue à le croire. Les centaines de milliers de victimes afghanes et irakiennes que les interventions militaires américaines et alliées ont causées depuis une décennie ont abouti à quoi ? Dix ans de guerre, de propagande et d’ingérence pour retrouver un homme et mort de surcroît. Un homme a qui l’on a pas permis d’être enterré dignement et encore moins d’être jugé, comme le droit international le prévoit. Un homme qui a servi de bras armé pour le compte de la CIA et des services secrets pakistanais contre le bloc soviétique et qui a été désigné comme le cerveau des attentats du 11 septembre sans que l’on ne puisse à ce jour produire la moindre preuve matérielle, que du contraire. A ce stade il ne s’agit plus d’une vengeance, tant est qu’un état se disant démocratique puisse la pratiquer, mais d’une véritable démonstration : Goliath a terrassé David. Chapeau bas, l’ami.

La vraie nouvelle aurait été qu’on nous annonce que les armées d’occupations allaient enfin retirer leur troupes d’Afghanistan, d’Irak et du reste du monde ! Ou que l’état d’Israël avait finalement accepté de reconnaître l’état palestinien ! Pour moi, ce coup médiatique est plus une façon de proclamer à la face du monde : "Nous, les défenseurs de la liberté et de la démocratie, nous, les gardiens de la paix et de l’humanité, nous, qui sommes responsables de la mort et de l’aliénation d’une bonne partie de l’humanité, nous avons éliminer l’icône de l’axe du mal !" Pour être honnête, je ne trouve pas d’autre mot que le dégoût pour qualifier ce que je ressens. Voilà, c’est tout. C’est ce que j’avais besoin d’évacuer pour le coup. Et d’ailleurs, cette anti-vérité qui m’a agacée toute la journée me donne à moi aussi une irrésistible envie, celle de crier à la face du monde ce qui en fait me paraît être la vraie nouvelle du jour, car avec Ben Laden et tout se qu’il représente dans l’inconscient populaire, c’est l’identité d’un autre protagoniste que l’on masque. Le vrai mort en l’occurrence, pour les juges de l’Histoire, n’est-il pas le vrai coupable ?

Badi BALTAZAR

www.lebuvardbavard.com

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