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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 14:36

Hollande et ses ministres « socialistes » ont beau essayer, ils ne parviennent pas à nous présenter la réduction des impôts des capitalistes et l’augmentation de la TVA comme une mesure de « justice sociale ». Et pour cause : on enrichit les riches et on fait payer la facture aux travailleurs. Les 20 milliards offerts aux capitalistes – en particulier aux grands groupes – seront remplacés pour moitié par une hausse de la TVA, qui passera à 20 %, et par des taxes dites « écologiques » (3 milliards de recettes). L’autre moitié viendra de nouvelles coupes dans les dépenses publiques, ce qui signifie des emplois en moins et une dégradation supplémentaire des conditions de travail et du fonctionnement des services publics.

Le premier ministre Ayrault prétend que cette mesure « incitera les grands groupes (...) à créer et maintenir des emplois en France ». Comme les capitalistes payeront moins d’impôts, dit-il en substance, ils investiront davantage. Mais nous savons que ce n’est pas faute d’argent que les capitalistes n’investissent pas. Ce n’est pas faute d’argent, non plus, qu’ils mettent des dizaines de milliers de travailleurs au chômage, tous les mois. Pendant toutes ces années de crise – au cours desquelles les investissements ont stagné ou baissé, selon les secteurs – les profits des « grands groupes » que cite Ayrault ont augmenté ! Qu’on nous explique, dans ces conditions, pourquoi un cadeau de 20 milliards d’euros changerait quelque chose ?

Ayrault déclare que l’investissement effectif de cet argent sera « contrôlé ». Or, ce n’est pas la première fois qu’on fait des cadeaux fiscaux aux capitalistes et on sait d’expérience que de tels contrôles sont impossibles. Supposons que le geste du gouvernement rapporte un million d’euros à une entreprise capitaliste. Et supposons que cette même entreprise avait des projets d’investissement, arrêtés en fonction de leur rentabilité à court ou à long terme, s’élevant à cinq millions d’euros. Au lieu de puiser ces cinq millions dans ses bénéfices, il ne déboursera plus que quatre millions, auxquels il rajoutera le million reçu en cadeau. Même si le gouvernement ou le Comité d’Entreprise « contrôle » ce qui a été fait de ce million, il sera impossible d’établir qu’il a entraîné une augmentation des investissements prévus initialement, puisque considérés comme nécessaires et rentables.

C’est la même chose avec l’emploi. Les capitalistes prétendent vouloir créer des emplois. C’est faux. Le but de tous les capitalistes, quelles que soient les circonstances, est d’embaucher le moins possible. Tous les salariés le savent. Quand ils lancent un projet qui les oblige à embaucher, ils étudient chaque poste et chaque créneau horaire en vue d’extraire le maximum de profit d’un minimum de travail. Si un emploi n’est pas rentable, il n’est pas créé, et ce indépendamment des ressources financières dont le capitaliste dispose. Ils embauchent selon leurs besoins, selon la rentabilité escomptée, et rien de plus. Ici aussi, la seule conséquence des cadeaux fiscaux, c’est l’enrichissement du capitaliste. Pas un seul emploi supplémentaire ne sera créé de cette façon.

De toute façon, même si l’on accepte l’idée que les 20 milliards que l’Etat accorde aux capitalistes (en les récupérant sur le dos des travailleurs) seront réellement investis, la question qui se pose est la suivante : que deviennent les profits générés par cet investissement ? Sont-ils versés au Trésor Public ? Non, ce sont les capitalistes qui les gardent. Et cela s’appelle la « justice sociale » !

Le coût du travail

Depuis toujours, le MEDEF et les journalistes pro-capitalistes martèlent la même propagande : le coût du travail serait trop élevé en France. Il ne manque pas non plus de députés, de sénateurs et d’autres politiciens professionnels pour propager cette « évidence ».

C’est une opération de lavage de cerveau qui, il faut reconnaître, a été d’une certaine efficacité. C’est pourtant complètement faux. Les gens se disent que ces sont les employeurs qui payent le « coût du travail », et que si ce coût est trop élevé, ils ne peuvent plus se le permettre. Cette vision des choses nous ramène à l’importance cruciale de donner aux travailleurs une compréhension du fonctionnement réel du capitalisme, de ce que c’est que le salaire et le profit.

C’est Karl Marx qui a percé le secret de cette affaire. La source de la valeur, c’est le travail. Au cours d’un mois de travail, le salarié crée de la valeur. A un certain point dans le mois – après une ou deux semaines, par exemple – la valeur ainsi créée correspond au salaire qui lui sera versé à la fin du mois. Mais il continue de travailler jusqu’à fin du mois. La valeur qu’il continue de produire pendant cette dernière période constitue le profit que conserve le capitaliste. Le profit, c’est la partie de la valeur créée par le travail que le capitaliste ne paie pas. Par conséquent, le travail du salarié ne coûte rien à l’employeur, puisqu’il est fourni par une fraction de la valeur créée au cours du mois par le salarié lui-même. Quand les capitalistes se plaignent d’un « coût du travail trop élevé », ils veulent dire tout simplement que leurs profits ne sont pas assez élevés – et le monde n’a pas encore connu un capitaliste qui voudrait que ses profits baissent !

Ce cadeau fiscal aux capitalistes ne contribuera nullement à créer des emplois ou à relancer l’économie française. Il ne fera que gonfler les fortunes des capitalistes.

La Riposte

http://www.lariposte.com/le-choc-de-competitivite-un-cadeau,1861.html

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 14:01

Déjà, il faut savoir à quoi correspond ce fameux M.E.S., car ce ne sont pas les informations qui abondent sur ce sujet parmi nos médias...."main stream".
Quoi de plus simple et d’indispensable que de présenter la traduction de ce traité :
http://www.haoui.com/newsletter/2011/octobre18/exclusivite/M...

Petite remarque en passant, apparemment il faut déjà pouvoir se procurer la traduction de ce texte qui fut élaboré à l’origine en Anglais ; c’est quand même un texte d’une très haute importance, or à ma connaissance, personne ne l’a encore reçu dans sa boite aux lettres. La traduction n’est donc pas le fruit de notre "cher" gouvernement, un grand merci déjà à la "démocratie"...

Faisons quelques rapides remarques à partir de wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9canisme_europ%C3%A9en_de...

- Quels sont déjà les acteurs, les décideurs de ce M.E.S., de quels "élus" il est composé, car pour avoir de tels pouvoirs, aucun doute à avoir, ils ne peuvent que provenir des élus du (des) peuple (s) :
Ce que dit Wikipedia, le M.E.S. est composé :

- Des ministres en charge des finances de chaque État membre.

Ces ministres comme chacun sait, sont tous "des ÉLUS", qui oserait avoir l’outrecuidance d’en douter !

Quand vous promenez un chien (je sais la comparaison va être scabreuse), plus la laisse est longue, et moins vous pouvez en avoir le contrôle, plus votre temps de réaction sera long, et si la laisse est vraiment trop longue, il ne vous est plus permis de voir ce que fait votre chien, ou alors...trop tard.
Il en est exactement de même en ce qui concerne la "démocratie"...
Dois-je être plus explicite ?

Attention, il faudra surtout en cas de problème, de désaccord, être très rapide à "tirer sur la laisse", si elle n’a pas été coupée entre temps :

- « Les Membres du MES, irrévocablement et inconditionnellement, s’engagent à payer sur demande l’appel de capital effectué par le Directeur Général conformément au présent paragraphe,cet appel devant être payé dans les sept (7) jours suivant la réception de ladite demande. »

...7 JOURS, c’est juste le temps nécessaire à un ministre des finances de venir en rendre compte à son gouvernement, qui lui même va aller défendre sa décision devant le Parlement, et que celui-ci va en débatte, et puis que le Sénat l’examine, que cela revienne au parlement, etc, etc...!

Arrivons maintenant au statut juridique du MES, ses immunités et ses privilèges

- Article 27 :

3. Le MES, ses biens, fonds et avoirs, où qu’ils se trouvent et quel qu’en soit le détenteur, jouissent de l’immunité de toute forme de procédure judiciaire(...)

4. La propriété, le financement et les actifs du MES, où qu’ils se trouvent et quel qu’en soit le lieu, sont exempts de perquisition, réquisition, confiscation, expropriation ou de toute autre forme de saisie, de prise ou forclusion par action de l’exécutif, judiciaire, administrative ou législative.

C’est pas mal comme institution "démocratique" au-dessus des lois et de tout contrôle, on ne peut pas faire...pire !

Ce qui se dit :
"Le MES… le Mécanisme Européen de Stabilité ou le totalitarisme en route"
http://liesidotorg.wordpress.com/2011/10/20/le-mes-le-mecani...
"Une construction à caractère fasciste …"
http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=3695

...Et c’est très loin d’être exhaustif.

http://www.legrandsoir.info/et-si-on-s-039-inquietait-un-peu-du-m-e-s-du-mecanisme-europeen-de-solidarite.html
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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 22:49

Le texte suivant est un article de Didier Daeninckx de novembre 2000. Source FALO - éphéméride du 22 novembre 2012

Un jour, venant de Strasbourg où j'étais allé repérer les décors d'une nouvelle, je me suis arrêté devant la plaque d'une importante voie de la capitale alsacienne, la « rue du 22 novembre ». Je ne saurais dire pourquoi cette dénomination avait attiré mon attention, mais j'avais demandé à un passant à quel événement elle faisait référence. « A la Libération, en 1944 », m'avait-il répondu. Un simple coup d'oeil sur un livre d'histoire régionale m'apprit que les troupes du général Leclerc avaient fait leur entrée fulgurante dans Strasbourg le 23. La plaque émaillée bleu comportait une grossière coquille historique, ou alors elle commémorait un autre fait marquant. Un ami alsacien émit l'hypothèse que ce 22 novembre avait à voir avec l'armistice de 1918. Je lui rétorquai que dans ce cas, l'erreur ne portait plus sur une journée mais sur onze, la fin des hostilités ayant eu lieu le 11 novembre à midi.

 Une visite dans les archives de la bibliothèque nationale et universitaire, place de la République, l'ancienne Kaiserplatz, me donna la surprenante solution : Strasbourg avait bien été libérée le 22 novembre 1918, mais pas de l'armée allemande ! Les troupes françaises avaient mis fin à un soviet de soldats, d'ouvriers, de paysans... Une telle affirmation demande à être étayée, et il faut revenir à la fin du mois d'octobre de cette année-là pour y voir plus clair. L'Allemagne impériale a perdu la guerre, mais quelques généraux ultras, dont Ludendorff veulent tenter un baroud d'honneur en prenant appui sur la puissante flotte de guerre. La troupe refuse de marcher. A Kiel, sur la Baltique, les marins se mutinent et se constituent en Soviet. Les syndicats ouvriers les rejoignent, et des détachements d'insurgés, drapeaux rouges en tête, se rendent dans les villes voisines pour gagner les habitants à leur cause. Une quinzaine de milliers d'Alsaciens et de Lorrains sont alors incorporés dans la Kriegsmarine, et nombre d'entre eux participent à ces événements. Certains décident de soulever leurs deux provinces natales soumises à une véritable disette, et qui sont agitées de forts mouvements de mécontentement.

 Le 8 novembre, la population de Strasbourg apprend la proclamation de la République des conseils de Bavière. Le lendemain, des milliers de manifestants envahissent la place Kléber pour acclamer les premiers détachements de marins arrivés du nord de l'Allemagne. Des dizaines d'officiers sont dégradés en public. Un train d'insurgés est bloqué au pont de Kiehl, et un commandant loyaliste fait ouvrir le feu. Le soldat Fir est abattu. Ses camarades prennent le contrôle de la ville jumelle de Strasbourg, de l'autre côté du Rhin, puis traversent le fleuve. La bourgeoisie allemande de Strasbourg ne cesse de faire appel aux troupes françaises, afin de mettre un terme aux troubles. Un slogan court les quartiers bourgeois :

« Plutôt Français que rouges ! ».

Les marins révolutionnaires alsaciens se forment en Conseil de soldats de Strasbourg, et exigent du gouverneur Von Rohden la libération des détenus, la liberté de presse et d'expression, la levée de la censure sur le courrier, le droit de manifester. Les prisons ouvrent leurs portes, les Conseils se rendent maîtres des bâtiments publics et toutes les marques d'autorité comme les insignes, les grades sont supprimées. La ville se hérisse de drapeaux rouges dont l'un va même flotter sur la flèche de la cathédrale !

 Toutes les forces sociales tentent de s'assurer le contrôle du mouvement en se fondant dans le Conseil des ouvriers et soldats, présidé par le secrétaire du syndicat des ouvriers brasseurs, Rebholz, qui annonce l'abdication de Guillaume II, à Berlin, et proclame l'avénement d'un pouvoir populaire. Les murs de la ville se couvrent d'affiches « Nous n'avons rien de commun avec les États capitalistes, notre mot d'ordre es : ni Allemands ni Français ni neutres. Le drapeau rouge a triomphé ». Une trentaine de commissions organisent la vie quotidienne : transports, finances, ravitaillement, démobilisation, justice... Des grèves radicales éclatent, comme celle des cheminots.

 Le dirigeant social-démocrate strasbourgeois Jacques Peirotes fait appel au Grand Quartier Général français et demande aux généraux de « hâter leur entrée à Strasbourg, la domination des rouges menaçant de prendre une fin tragique ». L'entrée dans la ville était prévue pour le 25, mais son appel est entendu. Les troupes marchent sans relâche et pénètrent dans les faubourgs le 22 novembre 1918. Le Conseil des ouvriers et soldats déclare qu'il « a rempli sa mission, même si, compte tenu des circonstances, il n'a pu réaliser son idéal politique ». Il décide de remettre l'autorité militaire entre les mains du commandement français. Le général Gouraud fera savoir qu'il ne reconnaît ni le Soviet des ouvriers et soldats, ni aucune des mesures qu'il a édictées. Le 22 novembre, le premier acte symbolique de l'armée française sera d'occuper le Palais de justice où siégeait le « Soviet de Strasbourg ». La troupe s'empare des usines, les décrets sociaux sont annulés, les salaires ramenés à leur niveau de septembre 1918, les « agitateurs » sont expulsés. On choisit les sous-préfets parmi les officiers, des commissions de contrôle de la population, présidées par un officier du 2ème Bureau sont mises en place.

 Il en sera de même dans toutes les villes des deux provinces perdues en 1870. Car le Soviet de Strasbourg n'a pas été une création unique : le premier Conseil a vu le jour à Haguenau, le 9 novembre suivi dans la soirée par Mulhouse. A Saverne les soldats se mutinent, comme à Sélestat. A Colmar le Conseil siège à la mairie, et le futur Feldmaréchal Rommel viendra s'y plaindre des vexations dont sont victimes ses officiers ! Partout sur le front des Vosges on fraternise, on manifeste, drapeaux rouges en tête. En Lorraine, les nombreux immigrés italiens se joignent au mouvement. A Metz, le Conseil siège à l'hôtel de ville sur lequel flotte un drapeau turc dont on a passé le croissant au minium... Des Conseils prennent les usines en charge, on occupe les mines, comme à Knutange. A Algrange, Hagondange, Rombas, les grèves éclatent. A Thionville c'est un acteur, Seelow, qui dirige le conseil, un aumônier militaire à Sarrebourg, un pasteur à Neuf-Brisach...

 Un jour que j'évoquais cette épopée et le nom de cette ville de garnison, Neuf- Brisach, mon ami Rémy Fisch, délégué mineur des potasses d'Alsace, m'a interrompu.

 – Neuf-Brisach ! Maintenant, je comprends mieux ce que me racontait mon père... Il nous disait des choses bizarres, lors des banquets familiaux, mais tout le monde se moquait de lui... Il parlait des soviets et chantait une chanson, « Hop là », en faisant valser les chapeaux, les casquettes...

 Je l'ai suivi à Soultz, sur laquelle veille la masse imposante des collines du Vieil Armand et il m'a traduit les paroles de Joseph Fisch qui, toute sa vie, ne s'est exprimé qu'en alsacien et en allemand :

 – Quand j'ai été mobilisé, en 1917, je travaillais aux fortifications du Vieil Armand. Le 9 novembre 1918, on nous a rassemblés pour nous envoyer sur le front de l'Est. On a fait étape à Neuf-Brisach. Là, il y avait un rassemblement de six mille soldats. La première chose que j'ai vue, c'est un officier supérieur allemand dégradé devant tout le monde, obligé de rendre son épée et ses distinctions. L'atmosphère était surchauffée. La foule entonnait des chansons populaires pleines de joie. Certains chantaient des airs révolutionnaires. La manifestation parcourait la ville et dès qu'on rencontrait un gradé, on l'arrêtait et on disait : « Hop là, donne tes galons, sinon tu prends une claque ». Après, ce qu'on a eu en tête les copains et moi, c'était de ficher le camp le plus vite possible, et rentrer chez nous, à Soultz. Quand on est arrivé, le 10, on est tombé sur un défilé qui venait de la gare, musique en tête. La population de Soultz portait en triomphe Richard Heisch. C'était un responsable socialiste internationaliste, libéré de prison sous la pression du Conseil de Colmar. Heisch était tenancier de bistrot. Il a pénétré dans son troquet et, hop là, il a sauté sur une table et harangué les soldats allemands pour les appeler à partir, pour la paix entre les peuples. J'avais dix-huit ans, je n'oublierai jamais ces journées-là.

 Je crois aujourd'hui que si la plaque de rue strasbourgeoise signale le jour mais reste silencieuse sur l'année, c'est pour faire oublier la force de ce qui se disait là, au coeur d'une l'Europe meurtrie.

http://www.lariposte.com/forum/index.php?topic=2241.msg11821;topicseen#new

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 12:23

Pour maintenir et accroître ses profits, le capital veut faire payer la note aux travailleurs prenant la « crise » pour prétexte.

Pour cela il doit s'assurer d'un pouvoir politique qui réponde à ses besoins. Avoir  trois fers au feu pour le capital est donc une nécessité politique qui, avec l'alternance des partis au pouvoir, assure la pérennité du système.

Après Sarkozy, c'est le social-démocrate Hollande qui assure l'alternance et s'avère 6 mois après son élection un excellent gestionnaire des intérêts du capital – comme prévu !

30 Milliards de nouveaux cadeaux aux patrons, augmentation de la TVA, baisse de la dépense publique, les conséquences sociales se font durement ressentir.

Le mécontentement s’exprime de plus en plus fort, les luttes ne peuvent que se développer.

L’avenir du pouvoir politique en place est incertain.

Il convient donc de préparer une alternance ayant au moins un parfum de changement. Tous les partis s'y préparent. Recomposition, alliances discrètes et tractations vont bon train et s’accélèrent.

L'extrême gauche, la gauche, le centre, la droite et l'extrême droite s'y préparent.

A droite l’incroyable battage médiatique et les péripéties orchestrées autour de l’élection du président de l’UMP n'est qu'un élément d'une stratégie où se décident les futures mesures encore plus dures contre le peuple. La droite va devoir se positionner avec le centre et l'extrême droite. Une extrême droite qui tente de s’accaparer des difficultés de la population sans jamais s’attaquer au capital. Chômage, bas salaires, avenir des jeunes, conditions de vie et de travail, tout se dégrade.

Mais pour le capital l'essentiel doit être assuré. Il lui restera donc à désigner le moment venu, le meilleur de ses serviteurs.

Face à ces jeux politiciens qui maintiennent le capitalisme en place, la seule alternative pour le peuple est la lutte pour la disparition de ce système politique.

http://www.sitecommunistes.org/ch274capit.htm

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 14:58

Plus de soixante-sept ans après, c'est une bataille perdue. Les héritiers du constructeur automobile Louis Renault n'ont pu obtenir gain de cause mercredi devant la Cour d'appel de Paris. Celle-ci s'est déclarée incompétente pour juger leur demande de réparation après la nationalisation-sanction de la firme en 1945. La Cour a ainsi confirmé la décision prononcée en janvier en première instance


«Nous allons très probablement déposer un pourvoi en Cassation», ont déclaré les avocats des petits-enfants de l'industriel accusé à la Libération de collaboration avec l'Allemagne nazie.

 

SUR LE MÊME SUJET

Si la Cour de cassation confirme la décision de la Cour d'appel, «alors nous saisirons la juridiction administrative», ont-ils ajouté.

 

La CGT satisfaite
«C'est un camouflet pour les petits-enfants de Louis Renault, qui ont tenté de présenter leur grand-père comme une victime», s'est en revanche félicité Michel Certano, fils de résistant et ancien dirigeant syndical CGT de Renault. La CGT-Métallurgie est «intervenante volontaire» dans le dossier, de même que la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP) ainsi qu'une association constituée pour s'opposer à l'action des héritiers Renault, baptisée «Esprit de Résistance».

«Les véritables victimes étaient les ouvriers de Renault, y compris ceux qui ont été fusillés par les nazis au Mont Valérien», a appuyé Marc Lacroix, président de cette association.

Les petits-enfants de Louis Renault auraient souhaité que la Cour transmette au Conseil constitutionnel une «question prioritaire de constitutionnalité» (QPC), contestant la validité de l'ordonnance de confiscation du 16 janvier 1945 ayant transformé Renault en régie nationale.

Les plaignants invoquaient aussi l'atteinte à la présomption d'innocence
«En prononçant une sanction qui atteignait les héritiers de Louis Renault et non pas Louis Renault lui-même, mort avant la confiscation (NDLR : le fondateur de l'entreprise est décédé en détention en octobre 1944, un mois après son incarcération), le gouvernement provisoire a porté atteinte au principe de la personnalité des peines », détaillait Maître Lévy, l'un des avocats des Renault, le 9 mai 2011. Les plaignants invoquaient aussi l'atteinte à la présomption d'innocence et aux droits de la défense.

A l'audience, le 18 septembre dernier, Maître Lévy avait estimé que cette confiscation sans indemnisation avait constitué une «voie de fait», relevant donc des juridictions judiciaires et non administratives.

C'est «une théorie totalement impossible», avait répliqué l'avocat de l'Etat, affirmant que l'ordonnance concernée avait «valeur législative» et que le législateur ne pouvait juridiquement pas commettre une «voie de fait». La Cour lui a donné raison.

http://www.frontsyndical-classe.org/article-camouflet-pour-les-petits-enfants-de-louis-renault-112747392.html

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 10:29

Le taux de chômage vient d’atteindre le record historique de 11 % de la population active. Si on rajoute à cette statistique officielle les « chômeurs partiels » et les non-inscrits, le taux se situerait autour de 17 %. Chez les moins de 25 ans, selon les chiffres minimisés du gouvernement, le taux est de 22,7 %. Or, l’un des arguments les plus courants pour justifier le capitalisme est que la recherche du profit est génératrice de progrès technologiques et d’efficacité économique. Les inégalités sociales seraient le prix à payer pour ce bienfait. Mais que penser de « l’efficacité économique » d’un système qui n’offre aucune activité productive à une fraction aussi massive de la population ? C’est en réalité un énorme gâchis de puissance productive, mais aussi d’intelligence et de créativité potentielle de millions de personnes.

Le MEDEF nous sermonne sur la nécessité de réaliser des « gains de productivité ». Le rapport Gallois martèle ce même thème. Selon cette propagande patronale, c’est la clé de la lutte contre le chômage. Mais des gains de productivité ne signifient pas la création de richesses supplémentaires ou d’emplois. Ils ne répondent qu’à l’avarice capitaliste. Il s’agit d’augmenter la plus-value générée par les salariés dans chaque heure de travail, pour pouvoir réduire le nombre de salariés dont ils ont besoin. Un « gain de productivité » est avant tout un gain de profit. Le rapport de Louis Gallois indique une évolution de la productivité de 0,8 % par an. Et pourtant, la production globale stagne – et passera prochainement, sans doute, dans le négatif. Le nombre de chômeurs augmente massivement, mois après mois. Le « gain » n’est donc pas pour tout le monde.

Quant aux « inégalités sociales », à bien réfléchir, cette expression est très en-dessous de la réalité actuelle. Elle laisse entendre qu’il suffirait de quelques réformes, de quelques modifications marginales pour aplanir les différences de niveau de vie. Mais le problème n’est pas l’existence de simples inégalités. L’inégalité, au fond, ne serait pas aussi grave si les moins favorisés pouvaient s’en sortir. Le capitalisme nous a amené à une situation autrement plus désastreuse.

Une misère mordante est en train de ronger la santé et le moral d’une masse sans cesse grandissante de citoyens. Cette pauvreté ne concerne pas que les chômeurs. Parmi les milliers de personnes qui, tous les soirs, à Paris comme dans pratiquement toutes les grandes villes, ne mangent que grâce aux « camions de la Mairie » et autres « soupes populaires », il y a un nombre important de salariés, souvent avec leurs enfants. Ce sont des travailleurs surendettés, fichés à la Banque de France. Il y a des familles qui viennent là quand ce qu’elles ont pu acheter au supermarché n’a pas suffi à les nourrir. Or, en même temps, nous avons les capitalistes. Jamais, dans toute l’histoire de la France, on n’a connu une concentration aussi forte de richesses entre les mains d’une minorité aussi restreinte. Dans ses villas, ses châteaux, ses jets privés et ses bateaux, cette minorité parasitaire vit dans une opulence sans limite. Elle prend des décisions qui peuvent ruiner des entreprises, des industries et des communautés entières.

Personne – en dehors de la petite coterie élyséenne – n’ose prétendre que cette situation va s’améliorer. Les grandes institutions bancaires et commerciales, comme le FMI et l’OMC, craignent un « décrochage » de l’économie française dans un avenir proche. Il semblerait que le gouvernement allemand soit du même avis. Cette perspective repose sur des faits bien réels : désindustrialisation, fuite de capitaux, restriction du crédit et des dépenses publiques, augmentation massive de la dette publique, déficit commercial record, recul sur les marchés européen et mondial, demande intérieure stagnante… Par contre, quand Hollande nous assure que la « reprise » sera pour 2013 ou 2014, il ne se base sur rien. La France est à 0 % de croissance et tous les pays qui ont des liens commerciaux forts avec elle sont en récession ou, au mieux, connaissent une croissance faible ou un ralentissement. D’où viendra la reprise ? Des aubaines fiscales accordées aux plus riches, peut-être ? Non, le déclin se poursuivra.

Cette situation signifie que les capitalistes, le gouvernement et tous ceux qui profitent de l’ordre établi sont assis sur un volcan. Peut-être qu’ils le savent. Peut-être qu’ils ne le savent pas. On imagine bien des bourgeois se moquer de l’idée d’une révolution. On imagine tous ces politiciens « modérés », confortablement installés dans le décor impérial des institutions parlementaires, afficher un sourire narquois à l’idée d’un « grand soir ». Après tout, Louis XVI et Marie-Antoinette ne se croyaient menacés que par la noblesse. Quant à nous, nous ne pensons ni à une soirée, ni même à une semaine ou un mois. Mais nous pensons que le déclin du système ouvrira toute une époque de conflit entre les classes, qui finira inéluctablement par remuer la conscience et l’esprit de révolte dans la jeunesse et la classe ouvrière.

Notre rôle, en tant que communistes, est de fournir des idées et un programme révolutionnaires pour aider les travailleurs à comprendre que le vrai pouvoir en France n’est ni à l’Assemblée Nationale, ni au Sénat, ni dans les Mairies, mais dans la propriété capitaliste des banques, de l’industrie et du commerce. L’emprise des capitalistes sur les institutions, l’économie et tous les aspects de notre vie vient de là. C’est cette propriété capitaliste qu’il faut abolir.

http://www.lariposte.com/l-efficacite-du-capitalisme-edito,1851.html

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 16:07

Sous nos latitudes, le mot « impérialisme » n’appartient plus guère au vocabulaire politique courant.

Pourtant, au début du siècle dernier, nombre de publications économiques et politiques caractérisaient le capitalisme de leur époque sous le vocable d’impérialisme.

Ainsi, en 1902, un journaliste économique anglais, John Atkinson Hobson, publie, à Londres et à New York, un ouvrage intitulé L’impérialisme, dans lequel il fournit une description détaillée des nouvelles spécificités du capitalisme, qu’il désigne comme impérialisme.

En 1910, c’est au tour de Rudolf Hilferding, un marxiste autrichien, de publier un ouvrage - Le capital financier - où l’on trouve une analyse de la « phase la plus récente du développement du capitalisme ».

Mais c’est l’ouvrage de Lénine - L’impérialisme, stade suprême du capitalisme – qui reste le plus connu.

 

IMPERIALISME : LE CAPITALISME DES MONOPOLES

Ecrite entre janvier et juillet 1916, la brochure de Lénine présente une analyse des nouveaux phénomènes de l’économie capitaliste mondiale caractérisée par la formation des monopoles.

Les monopoles sont un produit de la concentration de la production à un degré très élevé qui peut prendre la forme de cartels, de trusts ou de syndicats patronaux d’industrie. Fusionnés avec quelques grandes banques, ils constituent le capitalisme financier, interpénétration du capital industriel et du capital bancaire.

Leur apparition s’est progressivement généralisée pour se substituer à la libre concurrence. C’est ce stade du capitalisme que Lénine désigne comme impérialisme.

La prédominance du capital bancaire fait qu’une partie toujours plus grande du capital industriel n’appartient plus aux industriels qui l’utilisent mais aux banques qui en sont les propriétaires. D’intermédiaires dans les paiements, les banques se sont converties en fournisseurs essentiels de capital.

 

IMPERIALISME ET DOMINATION MONDIALE

C’est au début du XXème siècle que s’est achevé le partage territorial de la planète entre les plus grandes puissances capitalistes au terme d’une colonisation violente de l’Afrique et de l’Asie. La possession des sources de matières premières a été une des motivations majeures de cette politique d’agression et de domination.

En même temps, l’accumulation de capital-argent atteint de telles proportions dans les pays « avancés » que ceux-ci s’efforcent d’exporter leur excédent de capital vers les pays colonisés et dépendants afin de le rentabiliser.

L’exportation de capitaux tend ainsi à devenir prioritaire sur l’exportation de marchandises et les Etats impérialistes tendent à se transformer d’Etat industriel en Etat-créditeur. [1]

C’est ce que Lénine qualifie de « parasitisme » de l’impérialisme.

La rivalité qui oppose les différents impérialismes les entraîne dans une lutte acharnée et permanente visant une modification du rapport des forces qui permette le repartage des territoires conquis.

Cette lutte est condamnée à toujours s’aggraver, car il est inconcevable en régime capitaliste que le partage des zones d’influence, des intérêts, des colonies ou semi-colonies repose sur autre chose que sur la force économique, financière et militaire.

 

L’IMPERIALISME ET LES CLASSES SOCIALES

Le capital financier crée une « oligarchie financière » qui parvient à envelopper toutes les institutions économiques et politiques de la société bourgeoise sans exception.

L’idéologie impérialiste pénètre également la classe ouvrière. Les profits élevés qu’ils tirent du monopole donnent aux capitalistes la possibilité économique de corrompre les couches supérieures de la classe ouvrière et les dirigeants de leurs organisations afin de les gagner à la cause de la bourgeoisie impérialiste.

Cet embourgeoisement d’une partie de la classe ouvrière des pays impérialistes est la base matérielle du réformisme dans les organisations syndicales et politiques.

* * *

Le XXème siècle a, pour l’essentiel, confirmé les thèses de Lénine.Ce qui est nouveau, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, c’est l’entrée en scène massive des peuples d’Afrique et d’Asie décidés à se libérer de la domination qui leur était imposée.

En dépit des difficultés qui persistent et des tentatives de reprise en main de la part des puissances capitalistes occidentales, ce combat est irréversible et, à terme, condamne l’impérialisme au déclin.

Jean-Pierre Dubois
[1] Cette situation engendre le développement d’une couche des rentiers, d’individus dont les revenus proviennent exclusivement des intérêts et des dividendes, de la « tonte des coupons » sans rapport avec la production. Dans la Grande-Bretagne de l’époque, le revenu de ces rentiers était cinq fois plus élevé que celui qui provenait du commerce extérieur. « En cas de besoin, sa marine de guerre joue le rôle d’huissier ».

http://www.legrandsoir.info/ce-qu-est-l-imperialisme.html

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 20:24

Nous l’avons plusieurs fois écrit dans nos articles précédents, le capital veut aller plus vite et taper plus fort dans sa recherche de profits.

Tout est en place pour cela : un gouvernement à son service, des syndicats  « partenaires sociaux » engagés dans des « négociations » avec lui et  le MEDEF sur des thèmes touchant tous les secteurs de la vie sociale du pays.

Encouragée  par le vote récent des députés socialistes et de leurs complices de droite sur le traité européen   L. Parisot (la patronne du MEDEF) se sent pousser des ailes et projette de maitriser totalement le budget de l’état.

Tous ces signes d’allégeance au capital incitent les patrons à se montrer encore plus revendicatifs. S’appuyant, avec des trémolos dans la voix sur une situation économique et sociale dramatique pour les travailleurs, le patronat  et la présidente du MEDEF  qui sont à l’origine de cette situation jugent   la situation « gravissime » et demandent que « des décisions en faveur de la compétitivité soient prises d’urgence ».

Dans un entretien au journal « Le Figaro », L. Parisot propose quatre pistes pour un «  choc de compétitivité » qu’elle chiffre à 50 Milliards pour les deux prochaines années en accord avec L. Gallois, rapporteur du gouvernement socialiste sur ce dossier.

- Baisse des « charges patronales »,

- Baisse des « charges salariales »,

- Augmentation de la CSG,

- Augmentation de la TVA.

On s’en doutait, ce « choc de compétitivité » ne servirait qu’à venir gonfler les profits en puisant dans les poches du peuple.

Rappelons au passage que ce que les patrons appellent « charges »,  sont les cotisations extraites du travail salarié et utilisées pour financer la protection sociale (sécurité sociale, logement, chômage…). Les « charges » n’existent donc pas.

Mais au-delà de l’entreprise, les patrons en veulent plus : «Il faut s’attaquer immédiatement aux dépenses publiques pour retrouver notre compétitivité » déclare L. Parisot. Les « dépenses publiques » qu’elle veut attaquer immédiatement concernent les  services publics comme  la santé, l’éducation, les services de l’état, la gestion des communes et des territoires.

Le ton est donné, le capital veut s’approprier le budget de l’état.

Denis Kessler (ancien vice-président du MEDEF, aujourd’hui patron de la SCOR) est plus précis. Dans un entretien au journal «  Les Echos », il déclare : « Quand va-t-on avoir le courage de recréer un état moderne (…) ?, le nôtre est dépassé, tout est à refaire. Il faut repenser toutes nos organisations collectives, leurs missions, leur fonctionnement, leur financement : justice, Sécurité Sociale, éducation… ». « Il n’y aura pas de retour à la croissance durable sans une refondation de la sphère publique et sociale. C’est ce qu’ont commencé à faire l’Espagne et l’Italie avec courage ». Les peuples de ces pays apprécieront…

Jean-Claude Volot, candidat à la succession de L. Parisot, pousse encore plus loin la réflexion : « Il faut inverser le rapport de force avec les pouvoirs publics et mettre les entreprises au sommet de la pyramide (de l’état), passer de la position de demandeur à celle de demandé » et il poursuit : « Ce qui compte, c’est l’environnement de l’entreprise… Or aujourd’hui, il n’est pas pensé par les entreprises elles-mêmes mais par l’état ».

On sait depuis longtemps que les états sont au service du capital, mais là il s’agit de s’emparer totalement des budgets nationaux pour accumuler des profits. Le gouvernement socialiste le sait, il est complice.

Le mécontentement populaire et les luttes qui se développent les empêchent d’aller plus vite. Il faut les développer sans attendre, la situation actuelle l’exige absolument.

http://www.sitecommunistes.org/ch269compet.htm

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 20:17

Le gel du barème de l'impôt sur le revenu, la nouvelle tranche d'impôt à 45% et les concessions aux "pigeons" sur les plus-values ont animé, pour amuser la galerie, les débats sur le projet de budget à l'Assemblée nationale.

Il y a un an à peine le PS avait critiqué le gouvernement Fillon qui refusait d’intégrer les œuvres d’art dans l’ISF (Impôt sur la fortune). Aujourd’hui  le même PS  refuse. Le gel du barème de l'impôt sur le revenu malgré l'inflation, décidé sous la droite est maintenu en 2013. Comme on change !

Les revenus du capital seront imposés comme ceux du travail" disait un des 60 engagements de François Hollande. Cette  promesse qui a totalement disparu du discours socialiste, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac déclarant : « Personne n'a jamais pensé et encore moins dit que cette fusion (impôt revenu du capital et celui du travail) interviendrait dans les premiers mois, voire dans les premières années de la mandature, parce que cette opération est beaucoup trop délicate à mener. » Pour qui ?

Taxation des plus-values de cession, là encore le gouvernement recule. Aujourd’hui le projet de loi de finances comprend 24 milliards d'euros de hausses d’impôts, 90% des Français vont subir ces hausses, devinez lesquels. Les niches fiscales ne sont pas supprimées, (pourtant François Hollande l’avait promis lors de sa campagne électorale). Elles vont permettre aux riches de les utiliser pour se soustraire à l’impôt.

Les députés peuvent maintenant discuter, le capital est rassuré… Cette année encore ce sont  plus de 172 milliards d’exonérations fiscales et de cotisations sociales que les entreprises vont recevoir en cadeaux. On voit dans quel camp se range le pouvoir. Certainement pas dans celui des travailleurs.
L’essentiel est fait, les objectifs fixés par le gouvernement pour les cinq prochaines années seront adoptées comme l’exige Bruxelles avec le nouveau traité. Hollande s’est rendu au sommet des chefs d’Etats européens la tête haute.

Les députés du Front de gauche (FG) et les écologistes se disent convaincus que le mouvement va dans le bon sens mais pas assez loin... Pour améliorer la compétitivité des entreprises, le gouvernement transférera une partie de leurs cotisations sociales vers l'impôt, et augmentera donc la CSG,  sûrement la TVA, et ajouterait une part de fiscalité écologique. Ah oui il y a de la " négociation" dans l’air pour faire payer les salariés!

Ce n’est pas à eux de payer, la crise c’est celle du système capitaliste, il faut "qu’il dégage". Cela ne fera pas tout seul. Seule  la lutte le permet.

http://www.sitecommunistes.org/ch269capit.htm

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 09:22

Le nombre de chômeurs a franchi la barre des 3 millions en France. Si l’on inclut les personnes qui cherchent un emploi tout en exerçant une activité réduite, le chiffre monte jusqu’à 4,5 millions. Et compte tenu des personnes sans travail, mais non recensées, le déficit réel en emplois se situe entre 5 et 6 millions. La situation s’aggravera encore dans les mois qui viennent. La désindustrialisation du pays s’accélère, mais les pertes d’emplois affectent pratiquement tous les secteurs de l’économie. Le cas de PSA (8 000 suppressions de poste) est bien connu. Il y a aussi Air France (plus de 5 000), Alcatel-Lucent (5 000 postes dans le monde), Sanofi, SFR, Bouygues Telecom, Hewlett-Packard, Conforama, Doux, Groupama, Puma, Castorama, Novandie, Nouvelles Frontières... La Fédération Française du Bâtiment estime que 35 000 postes auront été supprimés dans son secteur en 2012. La liste ne cesse de s’allonger.

Le gouvernement donne une impression d’impuissance. En vérité, c’est plus qu’une impression. François Hollande et ses ministres sont les prisonniers volontaires du capitalisme à une époque où ce système est en déclin. Certes, les riches s’enrichissent toujours – il n’y a pas de « crise » chez eux. Mais le système ne peut plus fonctionner qu’au détriment du reste de la société.

Hollande prétend pouvoir changer cette réalité tout en préservant les intérêts des capitalistes. Ce n’est qu’une illusion – ou plus exactement une duplicité. Aux capitalistes du MEDEF, il promet de réduire le « coût du travail », de prendre des mesures pour augmenter leurs marges de profit et la compétitivité de leurs entreprises. Ceci passe nécessairement par une augmentation du taux d’exploitation des travailleurs, d’une façon ou d’une autre. En définitive, la compétitivité capitaliste, c’est une productivité maximale pour une rémunération minimale du travail.

En même temps, Hollande promet de protéger les travailleurs contre la régression sociale. Il emploie le même double langage en ce qui concerne les déficits publics. Il dit qu’il n’appliquera pas une politique d’austérité, mais souscrit au traité européen qui exige précisément cela. Il s’engage à réduire le déficit budgétaire de façon draconienne. Dans le budget de 2012, il prévoit de réduire les dépenses publiques de 10 milliards. Le gouvernement s’empêtre dans ses propres contradictions. Sa duplicité peut semer une certaine confusion pendant un certain temps. Les travailleurs sont très patients, on le sait, même dans la souffrance. Mais cette patience a forcément ses limites.

Le gouvernement joue la montre. La situation économique s’améliorera, dit-il, « dans un an ». Sur quoi se base cette affirmation ? Regardons la situation en face. L’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, la Grèce, et de nombreux autres pays sont en récession. Pour la Grèce, il s’agit d’un véritable effondrement. Le PIB français stagne et la France sera, elle aussi, officiellement en récession dans les mois qui viennent. L’économie allemande va dans la même direction. Cette contraction économique – qui n’est pas limitée à l’Europe – réduit d’autant le marché pour les produits français, que ce soit sur le marché intérieur ou extérieur. Dans ces conditions, d’où viendra cette croissance que prévoit François Hollande ?

A cette crise de surproduction capitaliste s’ajoutent les conséquences du surendettement massif des Etats. La dette de l’Etat français s’élève désormais à 1 800 milliards d’euros, et chaque année qui passe rajoute 100 à 150 milliards supplémentaires à cette somme. L’Etat emprunte ce qu’il n’ose pas prendre aux capitalistes – et cette augmentation rapide de la dette mettra la France dans la même situation que l’Espagne dans peu de temps. Ceci est inévitable, à terme. La dette est hors de contrôle. Hollande pense pouvoir réduire le déficit annuel de 30 milliards en 2013. Or pour empêcher le creusement de la dette, ce n’est pas 30 qu’il lui faudrait trouver, mais plutôt 130 milliards !

Guerre de classe

Pour ne serait-ce que retarder la catastrophe, il n’y pas qu’un seul moyen possible : augmenter les recettes et réduire les dépenses. C’est ce que le gouvernement va tenter de faire. Mais avec quelles conséquences ? Augmenter la fiscalité, c’est réduire la masse monétaire et donc la demande dans l’économie. La réduction des dépenses publiques a le même effet. Ainsi, au lieu de stimuler la demande et la production en injectant de l’argent dans les circuits économiques, comme cela a pu être fait dans le passé, l’Etat français (comme tous les Etats européens) est contraint d’extraire de l’argent de ces circuits – et ce afin de ralentir l’acheminement de ces Etats vers une crise d’insolvabilité. Quand on a compris cela, on a compris l’ampleur et la profondeur de cette crise économique, qui n’est pas une crise cyclique passagère, mais une crise tellement profonde que les « solutions » possibles ne font qu’aggraver les problèmes, une crise dont la seule et unique solution, du point de vue des capitalistes, passe par une guerre de classe implacable contre toutes les conquêtes sociales de la classe ouvrière. Les dirigeants du Parti Socialiste proclament haut et fort, depuis longtemps, leur attachement à « l’économie de marché ». Mais quand on accepte le capitalisme, il faut accepter ses conséquences.

Les mesures prises par le gouvernement et ses projets pour les mois à venir sont des coups d’épée dans l’eau. Les 150 000 « emplois d’avenir » n’auront pratiquement aucun impact sur la masse des emplois disponibles. Pour l’essentiel, c’est seulement le mode de financement des embauches qui changera. Les perspectives économiques et sociales sous Hollande ne sont pas meilleures que celles que nous avons connues sous Sarkozy. Au contraire, la situation s’aggrave mois après mois. Un changement de gouvernement ne change pas le système – et c’est le système qui nous mène dans le mur.

La classe capitaliste est devenue un immense fardeau qui empêche la société de se relever. Tous nos efforts pour résister à l’exploitation, toutes les nécessités d’une vie digne – l’éducation, la santé, le logement, des revenus suffisants – se heurtent à chaque instant aux intérêts égoïstes de ceux qui font fortune sur notre dos. Il n’est pas possible d’en finir avec la pauvreté, le chômage, la précarité, le mal-logement et les mille et une difficultés qui pèsent sur nos vies, dans tous les domaines, sans prendre d’assaut et mettre à terre l’édifice tout entier du système capitaliste, sans l’expropriation des propriétaires de l’industrie et du commerce, des banques, des assurances, des sociétés immobilières et des spéculateurs boursiers. Les travailleurs sont exaspérés, ils seront bientôt poussés à bout. A force de voir leur situation se dégrader, de voir leurs perspectives d’avenir et celles de leurs enfants réduites en poussière, de voir qu’aucune solution ne vient des pouvoirs publics, quelle que soit leur étiquette politique, ils en viendront à l’idée qu’ils doivent s’en occuper eux-mêmes  ! Notre tâche, en tant que communistes, est de les aider et les encourager dans cette voie.

Greg Oxley, PCF Paris

http://www.lariposte.com/hollande-prisonnier-volontaire-du,1838.html#forum7616

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